Education : « nous sommes sûrs que l’Etat va engager certains qui ne sont pas des professionnels »

Le Collectif des Enseignants Contractuels de l’ISSEG et des ENI (CECIE) continue son combat pour l’intégration de ses membres à la Fonction Publique guinéenne. C’est pour faire le point de l’évolution de ces démarches que le collectif a organisé une réunion d’information hier dimanche, 02 juin 2019. C’est les locaux de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Education de Guinée (ISSEG) à Lambanyi, qui ont servi de cadre à la réunion, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Après avoir rencontré les responsables du ministère de l’Education Nationale et ceux du ministère de la Fonction Publique, le bureau exécutif du CECIE a convié ses membres à une réunion de restitution.

C’est le président du Collectif qui en a fait le compte-rendu à ses camarades. Selon Mamadou Kindy Diallo, « nous avons eu à rencontrer les autorités du ministère de l’éducation et présentement nous avons notre lettre d’audience qui est auprès du ministère. Nous attendons impatiemment la tenue de l’audience. Secundo, nous avons eu à rencontrer les autorités du ministère de la fonction publique.

Ce qui est sûr, ils nous ont fait comprendre que le dossier avance. En tout cas, le travail qui est abattu par les deux ministères est un travail incommensurable. Parce que ces travaux visent à restaurer le statut particulier des personnels de l’éducation. Nous sommes convaincus que cette lutte va porter fruit ».

Poursuivant, Mamadou Kindy Diallo a rappelé que « le Collectif des Enseignants Contractuels issus de l’ISSEG et des ENI est né pour défendre deux causes. La première, c’est de nous battre pour restaurer le statut selon lequel, tous les personnels issus des instances de formation éducative soient intégrés sans concours, ni test à la fonction publique. La seconde, c’est que tous les contractuels professionnels de l’éducation, ayant activement servi l’Etat durant la période de l’impasse éducative déclenchée par le SLECG, soient intégrés à la fonction publique sans concours, ni test.

Nous estimons, en vertu de toutes les avancées, de toutes les batailles d’idées, que nous sommes à une étape supérieure. Parce qu’en vertu de toutes les relations, de toutes les informations qu’on a reçues par rapport à notre situation, nous estimons déjà que nous aurons un dénouement heureux. Nous sommes à quelques pas de la réussite de cette bataille-là, nous estimons qu’on l’a gagnée ».

Par ailleurs, le président du Collectif est revenu sur les listes des enseignants issues du recensement fait par la coordination des enseignants contractuels et sur celle dont dispose le département de l’Education. Selon Mamadou Kindy Diallo, une comparaison entre ces deux listes doit être faite pour « voir ceux qui sont dans les règles. A l’issue de cela, ils vont délibérer sur leur sort. Pour le moment, nous les sortants de l’ISSEG et des ENI, nous estimons que notre liste a été publiée il y a de cela un mois. Nous ne sommes plus là-bas, nous attendons autre chose ».

Cependant, le président du Collectif n’a pas pleine confiance dans le processus de comparaison des deux listes publiées. « Par exemple dans la commune de Kaloum, l’agent de la gestion des ressources humaines a reçu que 87 noms sur toute la commune. Et nous, nous estimons que Kaloum dépasse 87 personnes. Et naturellement, Fria a reçu que 05 noms, Coyah 25 noms. La question qu’on se pose : est-ce que le gouvernement a été fidèle à la liste déposée par la coordination ou est-ce que le gouvernement a demandé à la coordination de faire recommandation d’une liste ?

Quand même, nous sommes sceptiques à ce travail-là, parce que l’Etat connait qui est qui, l’Etat a les mutations de ceux qui ont servi, l’Etat connait qui a fait quoi et qui mérite d’être engagé. Je crois bien s’il y a une volonté de la part de l’Etat à engager les gens, il aurait dû le faire. Nous sommes sûrs et certains que l’Etat va engager certains qui ne sont pas des professionnels de l’éducation.

Mais, ce qui leur aurait été dit, c’est qu’ils seront soumis à une formation intense d’une année pour bénéficier d’une habilité pédagogique et didactique leur permettant d’exercer convenablement cette profession qui est celle d’enseigner », a fait savoir Mamadou Kindy Diallo.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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