Retour au calme à Fria : « je ne peux pas m’arroger seul la paternité de cet événement »

Aboubacar Makhissa Camara, directeur national des impôts et fils ressortissant de Fria
Aboubacar Makhissa Camara, directeur national des impôts et fils ressortissant de Fria

L’implication du Directeur National des impôts, Aboubacar Makhissa Camara, a permis de décrisper la crise qui a secoué la ville de Fria depuis le mardi, 05 juin 2019. Les manifestantes, qui exigeaient le départ du préfet, madame Gnalen Condé, ont fini par quitter l’enceinte du bloc administratif où elles campaient depuis quelques jours, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la préfecture.

Le calme est revenu à Fria depuis hier soir, jeudi 06 juin 2019. Cela, grâce à la sensibilisation faite par une délégation conduite par Aboubacar Makhissa Camara, directeur national des impôts et fils ressortissant de Fria. « En relation avec la notabilité, les sages, on a cherché à calmer. Parce que, quand il y a le feu dans sa maison, on ne peut pas s’asseoir, il faut se lever. Fria est une parcelle de la Guinée. Quelque soit la préfecture où ça aura lieu, nous serons disponibles pour aller aider, assister mais aussi intervenir. Les fils de Fria sont aussi des fils de partout, Kankan, Boffa, Boké. Donc, nous sommes tous des guinéens. Ce que nous faisons pour notre intervention, c’est tout à fait logique de le faire », a dit d’entrée le directeur des national des impôts.

Par ailleurs, Makhissa Camara est revenu ce qui a été fait pour qu’on arrive à désamorcer la situation. « Avant de rencontrer les femmes, on a voulu que toute la notabilité et toutes les sensibilités soient associées à l’événement, à commencer par le Sotikèmo, en passant par monsieur le maire, les chefs de quartier où ces femmes là vivent, mais aussi les représentants de jeunesse. Il était question d’aller vers les femmes, leur parler, les sensibiliser et leur dire de rentrer. La violence ne peut rien régler, il faut se mettre derrière l’autorité mais aussi penser à Fria, à la Guinée et aux enfants de Fria. Ça a été difficile, il faut le reconnaitre. On a été un peu bousculé, mais il fallait passer à un discours de vérité, dire aux femmes qu’on ne pouvait pas quitter là sans que le problème ne soit résolu. Donc, elles ont exprimé leur sentiment, on leur a dit qu’on a compris. Les négociations sont passées et restez derrière l’autorité. Finalement nous nous sommes compris, elles ont accepté vraiment de quitter les lieux », a expliqué Aboubacar Makhissa Camara.

En outre, le directeur national des impôts a rappelé que la médiation qu’il a réussie n’est pas une réponse aux propos de ses détracteurs, qui l’accusent d’être l’instigateur de la manifestation des femmes. « Quand vous avez vu hier, il y avait la présence de tout le monde. Ce n’est pas seulement mon arrivée qui a fait que la crise a été levée. Il y avait les différents chefs de quartiers, le Sotikèmo, la délégation du gouverneur de Boké, mais aussi il y avait monsieur le maire de Fria. Ce sont les efforts conjugués qui ont abouti à cette conclusion. Je ne peux pas m’arroger la paternité seul de cet événement. C’est la contribution de tous ceux qui de près ou de loin, ont participé vraiment à cet événement de façon positive », a-t-il laissé entendre.

De Fria, Siba Guilavogui, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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