Fria : les femmes donnent un ultimatum de 24 heures au préfet, Gnalen Condé

Les femmes de la ville d’alumine de Fria qui demandent, depuis plusieurs semaines, le départ de madame le préfet, Hadja Gnalen Condé, n’ont toujours baissé les armes. S’impatientant du retard d’une réaction concrète de la part du locataire de Sékhoutouréya par rapport à leur requête, malgré les interventions des ressortissants de Fria à Conakry, du gouverneur de la région administrative de Boké et de l’inspecteur régional des affaires religieuses de Boké, les femmes ont décidé de se bouger à nouveau

Elles ont désigné une représentante par quartier pour aller rencontrer le doyen des sages (Sôtikemo) ce lundi, 24 juin 2019, à son domicile, situé au quartier Katroun 1, dans la commune urbaine. Au cours de cette rencontre, elles ont donné un ultimatum de 24 heures à leur préfet pour qu’elle quitte la ville, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com à Fria.

D’entrée, madame Fatoumata Binta, la porte-parole des revendicatrices a décliné l’objet de leur visite : « nous sommes venues vous rencontrer pour savoir où en sommes-nous par rapport à la situation qui nous oppose à Gnalen Condé. Le Gouverneur de Boké était venu nous dissuader en nous demandant d’arrêter, il nous a promis de transmettre notre requête et revenir avec la réponse. Nous n’avons rien vu. Les ressortissants de Sombory à Conakry, accompagnés de l’inspecteur régional des affaires des affaires religieuses, Elhadj Wakil Yattara, sont venus nous supplier, on a accepté.

Mais, aucune action concrète n’est encore faite depuis lors. Alors, nous sommes venues vous dire que si désormais nous sortons contre cette femme, que personne ne se mette entre nous. Nous sommes fatiguées de la voir avec cette arrogance. Elle nous a dit avoir été envoyée à Fria par un éléphant, que ce n’est pas des lézards qui pourront la chasser. Laissez-nous avec elle pour qu’on sache qui est qui ! », a-t-elle déclaré devant Sôtikemo, au nom de toutes les femmes présentes.

En réponse, le doyen des sages de Fria, Elhadj Sita Condé, entouré de plusieurs autres sages et le premier vice maire de la ville, a dit avoir écouté avec attention le message des femmes. Il leur a demandé toutefois, de lui donner du temps de joindre le gouvernorat de Boké et les ressortissants de Conakry, afin de recueillir leur compte-rendu par rapport à leur promesse. Ce qui a été accepté par les femmes.

Joints au téléphone sur place, les autorités de Boké et les ressortissants ont demandé une doléance de 24 heures pour donner une réponse. Les femmes ont accepté cette doléance, mais passé ce délai, elles promettent qu’elles ne vont plus rien entendre jusqu’au départ de Gnalen Condé. « Demain à 10 heures, nous viendrons vous demander le résultat. Si rien n’est fait, nous allons chasser Gnalen Condé de Fria ou bien on nous tue toutes », a martelé une dame, connue sous le sobriquet « Dérangée ». C’est avec cette convention que les femmes et le Sôtikemo se sont quittés.

Elhadj Sita Condé, doyen des sages de Fria

En attendant, Elhadj Sita Condé profite du micro de Guineematin.com pour lancer un appel à madame le préfet et à toutes les personnes impliquées dans ce conflit. « Je demande à tous ceux qui veulent la paix à Fria de faire beaucoup attention à leurs propos. Ils tiennent certains propos qui enveniment la situation à Fria.

Et nous disons à madame le préfet de s’abstenir de prendre part à certaines manifestations et d’éviter certains endroits de la ville. Nous demandons aux soutiens de madame le préfet et elle-même de s’abstenir de certains propos agressifs. Nous voulons la paix à Fria, et pour qu’il y ait paix, il faut que chacun souffle de la fraicheur », a prêché le sage.

A suivre !

De Fria, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com
Tel : 622 671 242

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