Enjeux et défis démocratiques en Guinée : ce que la BAC veut pour la Guinée

Pierre Goa Zoumanigui, coordinateur national du mouvement Rouge Jeune Vert et un des membres fondateurs de la BAC
Pierre Goa Zoumanigui, coordinateur national du mouvement Rouge Jeune Vert et un des membres fondateurs de la BAC

La dynamique Barrière pour une Alternance Citoyenne (BAC) a été lancée hier, dimanche 30 juin 2019, à Conakry. Cette plateforme a été mise en place par plusieurs et organisations et mouvements citoyens, avec comme objectif de travailler pour une alternative crédible en Guinée. A l’occasion de son lancement officiel, la structure a organisé justement une conférence-débat sur le thème : « Enjeux et défis démocratiques en Guinée : alternance ou alternative ? », a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Pierre Goa Zoumanigui, coordinateur national du mouvement Rouge Jeune Vert et un des membres fondateurs de la BAC
Pierre Goa Zoumanigui, coordinateur national du mouvement Rouge Jeune Vert et un des membres fondateurs de la BAC

Dans son intervention, Pierre Goa Zoumanigui, coordinateur national du mouvement Rouge Jeune Vert et un des membres fondateurs de la BAC, a dit que cette dynamique a été créée par les jeunes, en vue d’apporter leur contribution au développement socio-économique du pays. « La mission principale, c’est de faire de sorte qu’en Guinée, il n’y ait pas seulement que la focalisation que sur l’alternance, parce que l’alternance pour nous, c’est des éléments d’une même série. C’est-à-dire remplacer par exemple la mouvance par l’opposition. Pour nous, il faudrait un projet alternatif, il faut une alternative au système politique en Guinée pour que le développement en Guinée soit possible.

En 2009, tout le combat que nous avons tous fait en Guinée : journalistes, société civile, partis politiques, était que l’opposition puisse arriver au pouvoir. Et, l’opposant historique est arrivé au pouvoir. Donc, pourquoi voudrions-nous encore qu’une autre opposition arrive au pouvoir, pourquoi ne pas parler de l’alternative ? Donc, c’est pourquoi nous sommes entièrement investis dans l’alternative puisque si on s’entend, c’est de dire encore que l’opposition arrive au pouvoir et l’opposition est déjà arrivée au pouvoir. Donc, puisque 2020 ouvre encore une nouvelle voie pour un changement dans notre pays, essayons pour que ce changement soit une alternative », a-t-il dit.

En ce qui concerne le débat en cours autour du projet de changement de la constitution actuelle disent être membres ou alliés d’aucun mouvement crées pour barrer la route à ce projet. Mais, ils soulignent qu’ils sont déterminés à défendre les acquis de l’actuelle constitution. « Nous sommes dans le camp de l’alternative pure et simple. Nous ne sommes pas alliés, nous n’allons pas nous allier, mais en réalité ce qui reste clair nous sommes légalistes. Nous sommes sûrs que notre constitution a des acquis, et lorsque quelqu’un aura besoin de nous dans le cadre des acquis de la défense de la constitution, nous répondrons. Mais le débat, nous ne sommes pas dedans, l’alignement, nous ne sommes pas dedans.

Nous nous battons pour présenter une alternative et je vous assure, avec cette barrière, en 2020 il y aura une alternative. Notre stratégie est simple : il faudra informer, former et sensibiliser pour qu’il y ait une masse capable de connaitre le choix. Parce que si vous n’avez pas de possibilité de choix, en réalité ça veut dire que ça ne marche pas. Donc, former, informer, sensibiliser pour créer une masse critique capable de faire le choix, capable de connaître celui qui a un projet, capable de renoncer à l’homme providentiel au profit du projet », a indiqué Pierre Goa Zoumanigui.

Oumar Camara, maire de la commune urbaine de Faranah,
Oumar Camara, maire de la commune urbaine de Faranah

Présent en tant qu’un des panelistes, Oumar Camara, maire de la commune urbaine de Faranah, a partagé avec les participants l’expérience de sa localité. Il a invité les jeunes à prendre leur destin en main afin d’être les acteurs de leur propre destin. « Il est important maintenant que la jeunesse commence à se repositionner parce que l’avenir de ce pays nous appartient. Il faut que la jeunesse ait confiance en elle-même. Il faut que la jeunesse reconsidère sa position pour ne pas se laisser manipuler par les politiciens. Et, tout ce que nous devons faire, c’est de placer la Guinée devant. En faisant cela, nous allons réussir notre pari », a-t-il conseillé.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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