Fria : mécontents, des citoyens dénoncent la surfacturation d’EDG

Les commerçants, boulangers, menuisiers, soudeurs de la commune urbaine de Fria ont décidé d’arrêter toutes activités hier lundi, 1er juillet 2019, pour marquer leur colère contre le directeur de l’agence locale d’Electricité de Guinée (EDG). Ils dénoncent ainsi la surfacturation dont ils seraient victimes depuis l’installation des compteurs post-payés en phase d’essai dans certains secteurs de la cité de l’alumine. L’implication de madame le préfet, Hadja Gnalèn Condé, n’a pas pu résoudre le problème, a appris Guineematin.com d’une source proche du dossier.

C’est un nouveau front qui s’ouvre dans la ville martyre de Fria entre certaines corporations et l’agence locale de la guinéenne d’électricité (EDG). Certains acteurs contestent les nouvelles factures qu’ils jugent exorbitantes.

Thierno Sanoussy Barry, président de la section GOHA (Groupe des Hommes d’Affaires) de Fria,
Thierno Sanoussy Barry, président de la section GOHA (Groupe des Hommes d’Affaires) de Fria

Le président de la section GOHA (Groupe des Hommes d’Affaires) de Fria, joint au téléphone ce mardi, 02 juillet 2019, est revenu en détails sur l’origine du différend. Selon Thierno Sanoussy Barry, « ce problème concerne toute la ville de Fria. Ce n’est pas juste au marché. Tout le monde souffre de la surfacturation d’EDG et cette situation ne peut pas continuer. Ainsi, on ne peut pas payer ce qu’on n’a pas consommé. Depuis l’installation des compteurs post-payés, ils ne regardent plus les compteurs, mais écrivent juste des montants colossaux qu’on n’a pas les capacités de payer. Celui qui payait 100.000 GNF, désormais il paye 400.000 GNF ; celui qui payait 400.000 GNF, on lui envoi une facture de 2 millions ou plus. On est allé rencontrer le responsable d’EDG pour lui faire comprendre la situation. Il a refusé de comprendre. Il a clairement dit qu’il ne change rien. Au contraire, il envisage d’augmenter. Le préfet était en déplacement à Conakry, on ne pouvait pas la rencontrer. On s’est retrouvé et on a décidé le lundi de ne pas sortir dans la rue pour gâter quoi que ça soit, mais de fermer toutes les boutiques et tous les magasins dans Fria », a-t-il expliqué.

Informées de la situation, les autorités préfectorales et communales ont pris l’initiative d’appeler les deux camps autour d’une table. Selon monsieur Barry, « madame le préfet nous a appelés pour trouver une solution. On est allé, le responsable d’EDG était présent. On a expliqué les choses qui se passent. Elle nous a soutenus, elle a dit qu’elle a pris la décision en tant qu’autorité, elle nous dit de payer les anciennes factures, de ne pas le faire pour les nouvelles. Elle a dit à Sékou Touré de rétablir le courant dans les endroits où ça a été coupé. Il a rétabli le courant, mais il tient mordicus à ne pas changer les factures. Les autorités communales sont intervenues, il a refusé. Après de longues négociations, Sékou Touré a campé sur sa décision. Le préfet nous a dit de rouvrir les boutiques jusqu’à ce qu’ils finissent les négociations. On a accepté. Maintenant, on attend la suite », a-t-il indiqué.

Notre interlocuteur a martelé que les administrateurs du marché, les membres du GOHA, les femmes du marché ainsi que les populations de Fria restent déterminer à aller jusqu’au bout au cas où les négociations n’aboutissaient pas.

Salimatou Diallo pour Guineematin.com
Tél 224623532504

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