Le préfet de Siguiri répond aux contractuels de la SAG : « Dieu punira la personne qui a menti sur moi »

Colonel Moussa Condé, préfet de Siguiri
Colonel Moussa Condé, préfet de Siguiri
Colonel Moussa Condé, préfet de Siguiri
Colonel Moussa Condé, préfet de Siguiri

Au lendemain de la manifestation des ex-contractuels de deux sociétés de sous-traitance de la SAG ayant participé à la construction de la troisième usine de la société aurifère de Guinée, le préfet de Siguiri a animé un point de presse hier, lundi 1er juillet 2019. Le Colonel Moussa Condé a démenti les propos des manifestants qui l’ont accusé de leur avoir dit qu’ils peuvent brûler la SAG et que cela n’est pas son affaire, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

Selon les manifestants, avant de descendre dans la rue, ils ont d’abord mené beaucoup de démarches en vue de la satisfaction de leurs revendications. Dans leurs démarches, les ex-contractuels des deux sociétés de sous-traitance de la SAG disent avoir rencontré le préfet de Siguiri pour solliciter sa médiation. Ce dernier aurait accepté, dans un premier temps, de les appuyer. Mais finalement, il aurait dit aux travailleurs, au nombre de 628, qu’ils peuvent, s’ils le veulent, brûler la SAG, et que cela ne l’intéresse pas parce que ni sa femme ni ses enfants ne travaillent dans cette société.

Des déclarations démenties par le colonel Moussa Condé, qui assure n’avoir jamais tenu des propos de ce genre. Le préfet de Siguiri maudit d’ailleurs l’auteur de ces accusations. « J’ai reçu la plainte des enfants qui réclament leurs arriérés et leur engagement. Ce que j’ai dit à la SAG, c’est que rien de mal ne doit arriver aux agents qui ont travaillé pour elle.

La SAG m’a fait comprendre qu’elle a bloqué une partie de l’argent de la société de sous-traitance qui les avait employés (Guinée Labour) pour des éventuels problèmes. Depuis mon arrivée à Siguiri, j’ai toujours œuvré pour la paix. Je n’ai jamais dit d’aller brûler la SAG. Même un fou ne dira pas de brûler la SAG, Dieu punira la personne qui a menti sur moi. Moi, mon vœu c’est votre emploi », a-t-il déclaré.

Pour joindre la parole à l’acte, juste après ce point de presse, le préfet a rencontré les travailleurs concernés et une délégation de la société aurifère de Guinée pour plancher sur la question. Il a donné un délai à la SAG pour résoudre ce problème. « Mon délai, c’est le jeudi, 04 juillet 2019. Nous ne connaissons pas le Groupe Five ni WBHO (les deux sociétés de sous-traitance), c’est la SAG qu’on connaît. Dites donc à votre directeur général et à son directeur des ressources humaines de venir à Siguiri pour trouver une solution au problème », a lancé le préfet à l’endroit des émissaires de la SAG.

Au cours de cette sortie médiatique, le préfet a évoqué un autre dossier brûlant qui occupe l’actualité à Siguiri. Il s’agit du problème qui oppose le maire de Siguiri, soutenu par le préfet, et un groupe de commerçants autour de la distribution de magasins. Un contrat de bail de ces magasins liait l’Etat aux commerçants en question. Mais, après la reconstruction des lieux, les magasins ont été attribués à des commerçants autres que ceux qui les occupaient.

Accusé de mauvais agissement dans cette autre affaire, le colonel Moussa Condé a indiqué que tout le monde doit se remettre à la décision de la justice qui a été saisie du dossier. « D’abord, je remercie les commerçants pour leur patience. J’ai rencontré le maire, je lui ai dit d’aller fermer tous les magasins et rester derrière la justice. Le verdict qu’elle rendra, celui qui n’est pas d’accord, il peut faire appel. La loi est au-dessus de tout le monde », a-t-il dit.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com

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