Examens nationaux à N’zérékoré : Amara Condé interdit le port du voile en classe

Amara Condé, inspecteur régional de l'éducation de la région de N'Zérékoré
Amara Condé, inspecteur régional de l’éducation de la région de N’Zérékoré

Les examens nationaux, pour la session 2019, démarrent demain jeudi 04 juillet, sur toute l’étendue du territoire national. Dans la région de N’Zérékoré, tout comme partout ailleurs, la rigueur est de mise au niveau des responsables. L’inspecteur régional de l’éducation, Amara Condé, a fait savoir que tout est prêt pour le bon déroulement des examens, avant d’annoncer l’interdiction du port du voile par les candidates, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la préfecture.

« Je dis, la première condition pour introduire un candidat dans une salle, c’est d’identifier le candidat à travers sa carte d’identité. Les voiles ne peuvent pas aller avec nous, c’est interdit. Les voiles, c’est pour la mosquée, ce n’est pas pour une classe d’examen », a expliqué ce mercredi 3 juillet 2019, Amara Condé pour réitérer la rigueur qui doit caractériser ces évaluations.

Selon lui, tout est fin prêt en termes de préparatifs. « Tous les centres qui sont ciblés pour l’évènement sont à 100 % à jour. Les ratios élèves candidats ou candidates, salles d’examen sont réglés dans les six préfectures de la région. Sur instruction de son excellence, monsieur le ministre de l’éducation nationale, nous avons sillonné les six DPE de la région pour effectivement prendre contact avec le cabinet des DPE qui sont les hommes de terrain. Cette tournée nous a permis de dire que les examens peuvent bien se passer dans notre région. A l’heure où je vous parle, tout est arrivé en lieu et place dans les six DPE de ma région en termes de fournitures, que sont les feuilles d’examen, les cahiers de brouillons et le petit matériel pour la correction », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, l’inspecteur régional de l’éducation N’Zérékoré a rappelé que la Tolérance Zéro est le dénominateur commun auquel tout le monde doit s’accrocher pendant ces examens nationaux. « Cette tolérance zéro veut dire qu’il faut aller dans le code de bonne conduite, non seulement du candidat, du surveillant et de l’examinateur. Les interdits en première position, c’est les téléphones dans les centres. A ce propos, cela n’a pas commencé en 2019. Depuis 2011, avec la tolérance zéro, on a interdit aux candidats de laisser tout moyen de communication à tendance frauduleuse avant d’aller dans les centres. Aujourd’hui, on ne peut pas se passer peut-être du téléphone, mais pour le temps d’examen, qu’on donne aux gens, nous prions aux candidats, parce que nous n’allons pas passer à côté de la loi de la tolérance zéro. Toute personne qui n’a pas son nom sur une note de service signée par un DPE ou par l’inspecteur, est un corps étranger au centre d’examen, d’où la raison de son recul du centre d’examen », a laissé entendre monsieur Condé.

En outre, Amara Condé s’est rappelé au bon souvenir des candidats en interdisant encore le port du voile dans les centres d’examen. « Tout candidat, il faut l’identifier d’abord. Quand j’étais DPE pendant neuf ans à N’Zérékoré, j’ai fait la guerre avec ces gens. J’ai rejeté plein de candidates dans les écoles Franco-arabe à N’Zérékoré quand j’étais DPE, jusqu’à ce mon ministre à l’époque a fait le déplacement. Le président de la République lui a dit de venir voir à N’Zérékoré parce que ça ne va pas. Les musulmans ont dit que le DPE qui est là est un mécréant. Je dis, la première condition pour introduire un candidat dans une salle, c’est d’identifier le candidat à travers sa carte d’identité. Les voiles ne peuvent pas aller avec nous, c’est interdit. Les voiles, c’est pour la mosquée, ce n’est pas pour une classe d’examen », déclare Amara Condé.

En ce qui concerne les statistiques au niveau régional, l’inspecteur a dévoilé les statistiques. « Je commence par le Baccalauréat unique, pour ma région et pour les six préfectures, tous profils confondus, nous avons 11 milles 428 candidats inscrits, dont 2 milles 695 filles, qui seront logés dans 28 centres tous profils confondus. Le nombre de salles est de 376. Pour le Brevet d’Etudes du Premier Cycle, le nombre de candidats inscrits est de 20 milles 99, pour 6 milles 710 filles, et vont compétir dans 58 centres pour 820 salles. En fin, pour le CEE, nous avons 37 milles 649 candidats inscrits, dont 14 milles 476 filles, qui vont se faire évaluer dans 1288 salles pour 139 centres. Si je ramasse le tout, ça me fait 225 centres d’examen. Quand j’arrive aux effectifs inscrits, je trouve 69 milles 176 candidats inscrits pour les trois examens, pour 23 milles 881 filles, pour un nombre total de 2 milles 484 salles ».

Pour finir, Amara Condé a lancé un message aux candidats mais aussi aux acteurs qui interviennent dans ces examens nationaux. « Aux candidats, c’est d’apprendre les leçons, respecter le code de bonne conduite de l’examen. Les acteurs que nous sommes, la crédibilité de notre évaluation finale, c’est nous- mêmes les acteurs. Que chacun se dise, le Brevet guinéen, le Baccalauréat guinéen, le Certificat d’Etudes Elémentaires guinéen doit rivaliser avec les diplômes des autres pays de la sous-région francophone ».

De N’Zérékoré, Siba Guilavogui, envoyé spécial de Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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