3ème mandat pour Alpha Condé ? « Le jour où son mandat va finir, il va partir », tranche Saïkou Yaya

L’Union des Forces Républicaines (UFR) ne manque aucune occasion pour tirer au bazooka sur le régime du président Alpha Condé. La gouvernance de notre pays, ces neuf (9) dernières, a été clouée au pilori par Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’UFR, dans un discours caustique tenu ce samedi, 06 juillet 2019, à l’assemblée générale du parti républicain, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Depuis que Sidya Touré, président de l’UFR, a démissionné de son poste de Haut Représentant du chef de l’Etat, les discours au vitriol sont allés crescendo. Alors que Fodé Baldé, de la communication digitale de l’UFR est attendu au tribunal pour diffamation par voir de presse contre le chef de l’Etat, Saïkou Yaya Barry vient au secours du prévenu. Les écrits de Fodé Baldé, relatifs à la présidence en exercice de la CEDEAO qu’Alpha Condé n’a pu obtenir, ont trouvé un écho favorable chez Saïkou Yaya Barry.

Selon lui, « si Alpha Condé était devenu président de la CEDEAO, c’est l’Afrique de l’Ouest qui allait mourir de faim. S’il était devenu président de la CEDEAO, c’est l’Afrique de l’Ouest qui allait être sa proie. S’il était devenu président de la CEDEAO, c’est l’Afrique qui allait être un pays de malades où il n’y a pas d’hôpitaux. Alors Alpha Condé, je le dis, si tu étais devenu président de la CEDEAO, la démocratie allait mourir en Afrique de l’ouest ».

Par ailleurs, Saïkou Yaya Barry a eu à tirer à boulets rouges sur les neuf ans de gestion de l’actuel locataire du palais Sékhoutouréyah. « Il faut reconnaitre qu’Alpha Condé a fait reculer tout le combat que nous avons mené pendant ces deux décennies en République de Guinée. On ne savait pas que c’est un dictateur qu’on allait envoyer sur nous. Quelqu’un qui disait qu’il est pour la démocratie et pour l’alternance juste avant son arrivée.

Depuis qu’il est arrivé, il a embrigadé toutes les institutions du pays. Il a affaibli toutes les structures sociales du pays… Qu’est-ce qu’il a fait ? C’est de nous refuser d’avoir de l’eau. Il nous refuse d’avoir des routes. Regardez les ruelles de Kaloum, au bord de la présidence. Ils sont incapables de fermer les trous. C’est pas parce qu’il n’y a pas d’argent ? Il y a de l’argent », lance-t-il.

Selon l’ancien secrétaire général de la jeunesse de l’UFR, tout ceci est sciemment fait par les tenants du pouvoir. « Mais, ils veulent nous affamer. Par ce qu’on dit que quand tu es affamé, tu n’as pas de dignité. Quand l’homme est affamé, il est quémandeur ; l’homme qui a faim n’est pas libre. Il veut nous affamer et après, donner des miettes.

C’est ces miettes qu’ils commencent à faire sortir pour son projet satanique de changement de Constitution, en donnant 5 millions à certains, 2 millions à d’autres, 50 million à certains. On a appris même qu’il a voulu donner des centaines de milliers de dollars à des sages », accuse Saïkou Yaya Barry.

Mais, le président de la séance soutient que les guinéens ne sont pas dupes. « Ça ne marchera pas. Les guinéens sont dignes. Les guinéens se lèveront comme un seul homme. Le jour où son mandat va finir, il va partir. Ses intimidations, c’est zéro. Ce qu’il a dit, on peut dire pire que ça. Je demande aux guinéens de réfléchir très bien. N’acceptons pas que la dictature continue dans ce pays. On a trop subi, mais que ça s’arrête là ».

Pour finir, le président de séance a déploré l’absence de plusieurs hauts cadres des institutions nationales lors de la cérémonie de clôture de la session parlementaire à l’assemblée nationale, tenue hier vendredi. Une situation qu’il qualifie de terrible.

Mohamed DORE pour Guineematin.com

Tel: +224 622 07 93 59

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