Justice : fin de course pour le controversé Cheikh Affan

Cheick Affan et Baïdy Aribot, un de ses parrains, vice-gouverneur de la BCRG

Connu pour les propos incendiaires qu’il tient sur les réseaux sociaux, Cheikh Ahmed Fofana, plus connu sous le nom de Cheikh Affan, a été interpellé hier lundi 08 juillet 2019, à Coyah. Longtemps recherché et apparemment bénéficiant de soutien de certains commis de l’Etat, cet enseignant de profession est désormais dans la nasse. De lourds soupçons, qui pourraient lui couter cher, pèsent contre le personnage, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon nos informations, Cheikh Affan est mis ainsi au gnouf à la suite de deux autres individus contre lesquels un mandat d’arrêt avait été exécuté il y a peu, notamment Kanket Souleymane Camara et Mamadouba alias Momo Keita. Ces arrestations sont consécutives à un mandat d’arrêt décerné contre eux dans une affaire de destruction d’habitations à Kouyeya, dans la sous-préfecture de Wonkifong, à Coyah.

Notre source ajoute que la procédure suit son cours normal au cabinet d’instruction de Coyah où les trois compagnons d’infortune sont poursuivis pour « menaces de mort, injures publiques, incendie volontaire, destruction d’édifices privés et de diffusion d’écrits de nature raciste, régionaliste et xénophobes, par le biais d’un système informatique ».

En effet, c’est un problème domanial, survenu à Wonkifong, dans la préfecture de Coyah, qui est à l’originaire de la mésaventure de Cheikh Affan et de ses acolytes. Dans un jugement rendu le 21 juin 2012, par ce qu’on appelait à l’époque la justice de paix de Coyah, les héritiers de feu Ouï Kabélé Camara, représentés par Kandet Souleymane Camara, ont été débouté « suite à une assignation introduite suivant exploit d’huissier de Justice du 08 décembre 2011 pour obtenir la reconnaissance de leur propriété sur quatre vastes domaines à savoir : Kayemaha, Falekouyé, Yirindigui et Balebouloun, sis à Kouyeya, dans la sous-préfecture de Wonkifong ».

La même source ajoute que « Kanket Souleymane Camara s’est servi, dès le mois de mars 2019, d’un certain nombre de personnes qui utilisent les réseaux sociaux (en particulier Cheikh Affan) en diffusant des messages d’incitation à la violence à caractère ethnique et régionaliste, et fait mobiliser une centaine d’individus qui se sont donnés rendez-vous le 29 mars 2019 à 08 heures au domicile de Elhadj Mâdjou Baldé, sis à Falékouyé, où ils se sont servis d’armes blanches, de gourdins, de marteaux et de bidons contenant de l’essence en détruisant et incendiant 03 bâtiments et leurs contenus ainsi qu’une boulangerie, des boutiques et magasins ».

Après avoir nargué la justice et l’opinion publique à plusieurs reprises, Cheikh Affan commence à gouter aux délices de la détention. Ce controversé personnage risque gros alors qu’il est également poursuivi au tribunal de Mafanco pour incitation à la violence ethnique et régionaliste, injures publiques.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 179 9 17

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