Manifestation à Siguiri : les employés de la SAG empêchés d’aller au travail

Une semaine après leur première manifestation, les anciens contractuels de la Société Aurifère de Guinée (SAG) de Siguiri se sont fait entendre à nouveau. Ils sont descendus dans la rue hier, lundi 08 juillet 2019, pour exiger la satisfaction de leurs revendications, rapporte le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

Plus question de patienter longtemps pour ces travailleurs ayant participé à la construction de la troisième usine de la SAG à Kintinia, dans la préfecture de Siguiri. Après avoir longtemps attendu, ils décident désormais de se faire entendre dans la rue pour exiger le payement de l’argent que leur doit la Société Aurifère de Guinée mais aussi leur engagement au sein de l’usine qu’ils ont construite. Après leur manifestation du 30 juin dernier qui n’a pas connu de suite favorable, ils ont barricadé à nouveau la route Siguiri-Kintinia ce lundi, empêchant les travailleurs de la SAG de se rendre au travail.

« Le problème c’est entre la SAG et nous, c’est la SAG qui nous a recrutés pour la construction de sa troisième usine. Mais, la SAG a commencé à nous trahir dès le départ. Au lieu qu’elle ne nous emploie directement, elle a préféré sous-traité avec la société Guinée Labour qui, à son tour, a sous-traité avec WBHO, qui a sous-traité aussi avec le groupe five. On ne recevait pas nos salaires normaux. Sur le bulletin, le salaire brut était de 12 millions de francs par mois et par personne, mais le salaire qu’on recevait c’est 3.500.000 francs par mois.

Quand nous avons manifesté, ils nous ont convaincus de travailler et que l’objectif c’est l’emploi. Malheureusement, après la construction de l’usine, ils nous ont mis à la porte et ont recruté des Ghanéens. La semaine passée, le préfet avait promis que nous serions payés dans 72 heures, mais voilà cela fait une semaine rien n’est fait », a déploré Mohamed Gackou, le porte-parole des manifestants.

Comme lors de la première manifestation, le préfet de Siguiri est intervenu pour demander aux manifestants de libérer la route. « Après la première manifestation, j’avais dit que vous seriez payés dans une semaine, personne ne me poussera à mentir. L’Etat a envoyé des inspecteurs pour résoudre votre problème. La SAG avait dit 24 heures, j’ai dit non, je leur avais donné une semaine pour finir avec le problème. Parmi vous, il y a 63 personnes qui ont travaillé au mois de mars, l’inspection a prouvé qu’elles seront payées.

L’argent qu’on avait défalqué sur votre salaire pour la caisse sociale vous sera remis. Pour le recrutement, je ne peux rien vous dire. La SAG est prête à recruter, mais avec ce mouvement de contestation, elle ne peut pas. Après cette affaire d’argent, elle fera face au recrutement, mais si vous acceptez de rentrer à la maison », a lancé le Colonel Moussa Condé, préfet de Siguiri.

Après cette intervention du préfet, les manifestants ont accepté de libérer la route et de rester à l’écoute des autorités. Ils espèrent qu’une solution favorable sera trouvée à leur problème.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com

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