PMU-LONAGUI : dernière ligne droite avant… le départ !

Le compte à rebours est en marche. Début août prochain, les paris sur les courses hippiques (PMU) vont changer de mains. Au terme du contrat de concession liant jusque-là WINIYA SARL, la société de l’homme d’affaires Jean-Jacques Grenier, à la Loterie nationale de Guinée (LONAGUI), l’organisation de ce type de jeu sera dorénavant assurée par cette dernière. Comme le font déjà depuis des lustres la plupart des loteries nationales en Afrique.

Conformément à ses attributions clairement définies par le décret du 26 mai 2016, la LONAGUI, tout en continuant a concéder à des opérateurs privés l’exploitation d’autres segments, va se lancer dans celle du PMU, qui est en Guinée et ailleurs dans la sous-région le produit phare de la sphère ludique.

Avec comme motivation première, le relèvement substantiel des recettes de l’Etat issues du secteur des jeux, ainsi qu’une meilleure organisation visant non seulement l’amélioration des conditions de travail des acteurs, mais aussi une répartition des gains plus avantageuse pour les parieurs.

Ce qui permettra à la LONAGUI, à l’instar de ses homologues d’ailleurs, de s’investir davantage dans les activités socio-économiques (construction d’écoles, appui aux couches déshéritées, soutien aux équipes sportives, etc.).

En attendant, on est dans la dernière ligne droite et dans les derniers réglages techniques, logistiques et communicationnels.

En plus de la résistance,

Grenier opte pour l’enfumage

Pendant ce temps, la société WINIYA et son patron n’en démordent pas. Ne se faisant pas beaucoup d’illusions quant à leur saisine du tribunal du commerce, au regard de la légèreté des arguments qu’ils brandissent, il leur reste maintenant l’enfumage.

Pour brouiller la perception du public sur la décision de la LONAGUI d’user de ses prérogatives en se lançant dans l’exploitation des paris hippiques, tous les coups semblent permis. Notamment les fake news ou infox, dans le but de tromper l’opinion.

Ainsi, on parle de Corses qui seraient pires que des corsaires, d’un casino qui serait en gestation, d’une société « sulfureuse », fruits d’une imagination apparemment très fertile …

Dans les faits, la LONAGUI va exclusivement organiser ces paris en n’étant donc associée à aucune autre société (elle détient la totalité des actions). Cela va sans dire que pour les aspects techniques, elle ne peut que recourir à des prestataires spécialisés. C’est le cas en particulier des serveurs informatiques.

Quant à savoir si ledit prestataire est aussi sulfureux qu’un autre dont le parcours tient du conte de fée (des chantiers de la cité de l’OUA sous le président Touré au statut qui est le sien aujourd’hui), ça c’est une autre question sur laquelle on pourrait s’étendre à loisir.

Pour le moment, la date fatidique de la fin du contrat de WINIYA arrive au galop.

Les sabliers sont sans pitié…

F. Diariou Baldé

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