Cinq élèves dont les âges varient entre 16 et 19 ans, poursuivis pour avoir violé et poignardé une diminuée mentale actuellement couchée au centre de santé de la sous-préfecture ont été libérés hier, samedi, 20 juillet 2019, aux environs de 20 heures, par le chef du poste de la Gendarmerie de Kansagui, relevant de la préfecture de Tougué, dans la Région Administrative (RA) de Labé, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée, à travers l’entretien vidéo ci-dessous.
Un acteur politique de l’opposition vient de nous alerter, sous le couvert de l’anonymat, de la libération par le chef du poste de la Gendarmerie de Kansagui, dans la préfecture de Tougué, de 5 élèves âgés respectivement de 16, 17, 18 et 19 ans qui ont violé et poignardé une diminuée mentale à l’occasion d’une soirée dansante organisée dans la collectivité il y a quelques jours.
Cette source précise que chaque accusé a versé la somme de 500 mille francs guinéens avant de quitter le poste de Gendarmerie de Kansagui, où les mis en cause avaient déjà donné collectivement 250.000 GNF, représentant les frais des 5 convocations émises.
En plus ces montants, les présumés violeurs ont payé les frais médicaux au Centre de Santé de la Sous-préfecture estimé à 1.020.000 francs guinéens. Les tous frais combinés font un montant global de 3.770.000 francs guinéens.
Le doyen Thierno Abdoul Sow, premier imam de Kansagui et père de la victime, a confirmé que les 5 jeunes qui ont violé et poignardé sa fille n’ont pas passé la nuit de samedi à ce dimanche, 21 juillet 2019, à la Gendarmerie. Mais, il dit n’avoir aucune idée des conditions dans lesquelles ont été libérés.
« Ce que vous avez écrit est exact. La victime est dans un état critique. Heureusement, elle a été bien prise en charge par le Centre de Santé. Après le Gendarme a convoqué les parents de la victime. Il nous a demandé ce que nous voulons. Nous avons répondu que nous voulons que l’affaire soit gérée entre nous ici en famille. Nous avons accepté cette démarche. Bien sûr, j’ai apposé ma signature sur un document demandant à ce que l’affaire soit traitée à l’amiable, mais je n’ai donné aucun avis sur ce que la loi doit faire des accusés. Au moment où je vous parle, chacun d’eux vaque à ses affaires sans aucune crainte. Moi, j’ai laissé les accusés avec le gendarme hier samedi, 20 juillet 2019, à l’approche du crépuscule. Ils ont été libérés après, mais je ne sais pas ce qu’ils ont donné comme argent pour être libre » a expliqué le père de la victime.
« La seule chose que nous avons exigé, c’est la prise en charge des frais médicaux et de sa dépense jusqu’à ce qu’elle guérisse de ses blessures » a-t-il ajouté.
Pour sa part, le chef du poste de la Gendarmerie, un certain Touré, a déclaré qu’il ne peut rien dire au téléphone de Guineematin.com pour éviter de tomber dans le piège des arnaqueurs. Comme pour expliquer qu’il n’est pas sûr d’avoir à faire à un journaliste au téléphone.
Du côté des autorités locales, le maire de la commune rurale, Issagha Sow a confirmé le cas du viol collectif sur cette diminuée mentale mais dit ne rien savoir sur la transaction financière orchestrée autour de cette affaire.
Il est à préciser que les accusés ont pour noms : Abdoulaye Sow, Abdourahmane Sow, Abdourahmane Sow (encore), Mamadou Oury Sow et Mamadou Saliou Sow. Comprenez que parmi les 5 accusés, deux sont des homonymes.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
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