Affaire AGEPI : le procureur demande de décerner un mandat d’amener contre Alpha Abdoulaye Diallo

Alpha Abdoulaye Diallo, président de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI)
Alpha Abdoulaye Diallo, nouveau président de l’AGEPI

Le procès de plusieurs journalistes, membres du nouveau bureau installé récemment à la tête de l’AGEPI à l’issue d’un congrès non reconnu par le président en exercice de cette association de presse, s’est ouvert dans l’après-midi de ce mercredi, 24 juillet 2019, devant le tribunal correctionnel de Kaloum. Juste après l’ouverture du procès, le procureur a demandé de décerner un mandat d’amener contre le nouveau président élu à la tête de l’AGEPI et un autre membre de son bureau, absents de la salle d’audience, rapporte le correspondant de Guineematin.com qui est sur place.

Ils sont quatre journalistes, tous membres du nouveau bureau de l’Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante, concernés par ce dossier : Alpha Abdoulaye Diallo, Hamed Cissé, Morel André Gaston, N’Famory Keïta. Ils sont poursuivis par Moussa Iboun Conté, le président de l’AGEPI qu’ils ont décidé d’évincer, pour coups et blessures volontaires et vol de sa voiture. Des actes qu’ils auraient commis le 20 juin 2019, jour auquel le nouveau bureau dirigé par Alpha Abdoulaye Diallo est allé s’installer dans les locaux de l’AGEPI, situés dans le centre-ville de Kaloum.

Après l’ouverture du procès, le tribunal a constaté que les prévenus, Alpha Abdoulaye Diallo et Hamed Cissé, ne se sont pas présentés. Aussitôt, le procureur a demandé de décerner un mandat d’amener contre les deux journalistes. « Je vous demande de décerner un mandat d’amener contre les deux », a-t-il dit au président du tribunal. Et, sans même se prononcer sur cette requête du procureur, le juge a demandé la comparution de Morel André Gaston, un des prévenus présents dans la salle.

Moussa Ibnou Conté, président sortant de l’AGEPI

Ce dernier a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Il assure que Moussa Iboun Conté n’a pas été agressé comme il le prétend et sa voiture n’a non plus été volée. « Iboun Conté n’a pas été victime de vol. Son véhicule se trouve actuellement derrière le siège de l’AGEPI. Nous sommes des journalistes, on ne vole pas. Pour ce qui est des coups et blessures, je ne l’ai pas touché. Sur la tombe de ma mère et sur la tête de mes enfants, je ne l’ai pas touché », a-t-il déclaré à la barre.

Les débats sont en cours et nous y reviendrons !

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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