La Banque mondiale chez Tulip en Guinée : « ce genre d’innovation, c’est le futur », dit Hafez Ghanem

Hafez Ghanem, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique
Hafez Ghanem, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique
Hafez Ghanem, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, en visite à Tulip

En séjour actuellement en Guinée, le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique a rendu visite hier, dimanche 28 juillet 2019, à l’entreprise ‘’Tulip’’ où une vingtaine de jeunes suivent actuellement un stage de formation dans le cadre de la manufacture des bornes interactives et du marketing digital. Hafez Ghanem est venu toucher du doigt les réalisations et les conditions de travail de cette startup guinéenne qui évolue dans le digital, avec une technologie « made in Africa », rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était au siège de Tulip.

Placé sous la tutelle du ministre de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le projet BOCEJ (booster les compétences pour l’employabilité des jeunes) est une initiative du gouvernement guinéen, financée par la Banque mondiale, pour résorber le taux de chômage jeunes diplômés de Guinée. Et, dans le cadre du programme « éducation à l’emploi » de la composante 2 de ce projet, une vingtaine de jeunes ont bénéficié de stage de formation à ‘’Tulip’’, une startup guinéenne qui évolue dans le digital. A travers une technologie purement africaine, cette startup cherche à solutionner des problèmes qui se posent dans les domaines de la santé et de l’agriculture, mais aussi dans la gouvernance.

En compagnie du ministre guinéen de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, Hafez Ghanem, s’est rendu ce dimanche dans les locaux de ‘’Tulip’’ où il a eu droit à une visite guidée jusque dans les ateliers de cette startup.

Hafez Ghanem, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique
Hafez Ghanem, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique

« J’aime visiter les startups africaines. J’aime visiter tous ceux qui travaillent dans la technologie. En Afrique, nous sommes le continent le plus jeune au monde. Donc, nous devons devenir aussi le continent de startups. Nous devons mobiliser l’énergie, l’imagination et la créativité de notre jeunesse pour créer des startups, de l’emploi et des opportunités. Donc, ça m’a fait un grand plaisir de venir ici pour voir ce que Tulip a créé, voir un produit de haute technologie made in Africa. Ça nous rend tous très fier. Je pense que ce genre d’innovation, c’est le futur. Je pense que cette innovation, ce produit pourra, servir dans plusieurs secteurs. Aujourd’hui, on nous a montré des exemples d’utilisation dans le secteur agricole, le secteur de la santé et celui de la gouvernance. Et, je suis sûr qu’il y a d’autres utilisations », a dit Hafez Ghanem devant la presse à la fin de sa visite guidée.

Le vice-président de la banque mondiale pour la Région Afrique a également loué le « courage et la capacité » de la jeunesse guinéenne. « A part Tulip, nous avons rencontré des jeunes lauréats du projet BOCEJ. Ces jeunes qui ont aussi créé des startups m’ont donné beaucoup de confiance », a indiqué Hafez Ghanem.

Pour sa part, Mountaga Keïta, le PDG de Tulip, s’est réjoui de cette visite au cours de laquelle il a eu l’opportunité de présenter quelques applications dans le domaine agricole et les bornes digitales propres à sa startup.

Mountaga Keïta, PDG de Tulip
Mountaga Keïta, PDG de Tulip

« Ce projet fait partie du projet WAP entre la Banque mondiale et le ministère de l’agriculture. C’est le projet qui me tient à cœur aussi. Très récemment, j’étais sur le projet médical, mais ils (les dirigeants de la banque mondiale) sont venus avec des préoccupations, ils ont expliqué les problèmes qui se passent en milieu rural… Alors, Tulip s’est attelée en très peu de temps à trouver des solutions durables qui permettront aussi de générer des revenus plus tard… Nous sommes en ce moment en train de conclure le contrat, parce que Tulip détient la technologie et le brevet sur ça… Nous avons déjà lancé le programme au niveau de la borne télé-santé (…) et nous avons en réserve le ‘’e-gouvernement’’. Nous avions déjà entamé avec la primature le projet de 100 bornes ; et, nous attendons que le projet se réalise. Donc, nous sommes très heureux que la Banque mondiale soit venue ici. Nous travaillons très dur pour pouvoir montrer notre technologie. Parce que nous voulons que ça soit cette technologie qui attire des investisseurs, des partenaires tels que la Banque mondiale », a expliqué Mountaga Keïta.

A noter qu’au cours de son entretien avec l’équipe de la Banque mondiale dans ses locaux, en présence du ministre de la jeunesse et de l’emploi jeunes, Mountaga Keïta a confié que le projet BOCEJ pourrait marcher mieux avec les startups qu’avec d’autres entreprises qui utiliseraient un stagiaire au bout de six mois ou un an et le laisser partir. « Nous (Tulip) tous ceux qui sont là, qu’ils viennent de BOCEJ ou non, finiront par un contrat. On ne laissera personne partir », a-t-il dit dans la foulée.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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