Rareté du poisson à Kindia : le repos biologique pointé du doigt

Depuis quelques semaines, une crise de poissons frappe la ville de Kindia. Cette denrée, très consommée par les Guinéens, est devenue très rare sur le marché local. Certaines vendeuses, interrogées par un correspondant de Guineematin.com sur place, estiment que c’est le repos biologique qui est à l’origine de cette situation.

Wambélen et Gnèguèma, dans la commune urbaine, Khaliakhori, dans la commune rurale de Damakania, comme dans tous les autres marchés de Kindia, le constat est le même. Le poisson est rare, et le peu qui existe est cher. Une situation préoccupante pour les vendeuses de poissons, à l’image de Fatoumata Sylla.

« Actuellement, il n’y a pas de poisson sur le marché. Hier par exemple, on a tout fait pour nous procurer du poisson mais impossible. Peut-être que c’est dû à la fermeture des mers, mais cela fait quatre semaines qu’on n’a pas de poisson à Kindia. Et, il y a des libanais qui en profitent pour nous envoyer du poisson pourri », déplore cette dame.

« Le poisson de bonne qualité est presqu’introuvable, même avec les grossistes. Et quand vous en trouvez, ça coûte très cher. Donc on prend ce qui est disponible et dont les prix sont abordables pour nos clients, même si ce n’est pas de bonne qualité », ajoute une autre vendeuse.

Egalement interrogée, M’mah Camara, la vice-présidente des mareyeuses de Kindia confirme cette pénurie de poisson dans la ville. Elle pointe du doigt le repos biologique en cours. « Actuellement, on ne gagne pas de poissons. On ne dispose pas non plus de stocks pour pouvoir approvisionner le marché. Le seul poisson que vous voyez là est vendu ici à 28 000 GNF. Les petits poissons qu’on vendait à 4 pour 2 000 GNF, sont venus aujourd’hui à 3 pour 10 000 GNF. Tous les prix sont partis à la hausse parce qu’il y a rareté du poisson. Je pense que cela est dû au repos biologique en cours », a-t-elle dit.

A noter que le repos biologique est une mesure initiée par le ministère en charge de la pêche et de l’aquaculture. Elle consiste à interdire la pêche industrielle pendant jours 60 jours de chaque année, pour permettre la reproduction des poissons.

De Kindia, Mohamed M’Bemba Condé pour Guineematin.com

Tél. : 628-518-888

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