Exploitation sauvage de l’or à Siguiri: 43 burkinabés mis aux arrêts avec des explosifs

Quarante trois (43) mineurs burkinabés ont été interpellés ce mardi, 06 août 2019, avec une quantité importante d’explosifs à Siguiri. Ils avaient également par devers eux, plusieurs équipements dont ils se servaient pour exploiter sauvagement l’or dans cette préfecture, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.

Les localités aurifères de Siguiri sont envahies par des burkinabés qui y exploitent de l’or en dégradant l’environnement : les rivières, marigots et les animaux en payent les frais. Pour freiner cette invasion pour le moins nocive, les autorités préfectorales ont mis sur pied une patrouille dans les zones minières pour mettre hors d’état de nuire ces étrangers.

C’est dans ce cadre que ces mineurs burkinabés ont été interpellés à Kolènda, un district relevant de la sous préfecture de Doko. En plus des explosifs qu’ils possédaient, six (6) motos, un moteur de concassage, une pompe et deux groupes électrogènes destinés à l’exploitation sauvage de l’or ont été saisis. Le colonel Abdoulaye Touré, commandant par intérim du Bataillon d’infanterie de Siguiri, qui a conduit l’opération, a présenté le groupe au préfet.

Selon le colonel Moussa Condé, préfet de Siguiri, cette opération ne vise pas tous les étrangers, mais ceux qui viennent dégrader notre environnement. « Les burkinabés qui sont venus travailler honnêtement n’ont aucun problème, ils sont chez eux. Mais, ceux qui viennent dégrader notre environnement avec les explosifs, du mercure, des acides et autres produits chimiques très dangereux, quand il y a la pluie, ces produits chimiques descendent dans nos rivières pour tuer nos poissons et les animaux, ces burkinabés qui ont des comportements comme ça, seront recherchés et rapatriés chez eux. Déjà, nous avons rapatrié 143 burkinabés. Aujourd’hui, ils sont au nombre de 43 qui seront rapatriés », a dit le préfet.

Les 43 burkinabés interpellés sont détenus au camp d’infanterie de Siguiri en attendant leur rapatriement.

De Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com

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