Qui doit contrôler les produits halieutiques ? Deux services publics à couteaux tirés à Siguiri

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Rien ne va plus entre la Direction Préfectorale de la Pêche de Siguiri et l’Office de Contrôle de Qualité, relevant de la Direction Préfectorale du Commerce. Les deux directions se battent depuis des mois pour le contrôle des produits halieutiques (poissons et sel). Un récent décret du président Alpha Condé serait à l’origine du conflit de compétence entre les deux directions, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Qui doit contrôler les produits halieutiques (poissons et sels) au marché de la préfecture de Siguiri ? C’est la question qui divise aujourd’hui les commis de l’État dans la préfecture. Chaque service prétend avoir raison et le soutient mordicus.

Selon la Direction Préfectorale de la Pêche, elle est la seule structure compétente à contrôler les produits halieutiques, de la production à la consommation en passant par la commercialisation. Pour Ibrahima Condé, directeur préfectoral dudit service, « nous sommes la seule direction habilitée à contrôler les produits halieutiques.

Il existe un office appelé Office National de Contrôle Sanitaire des Produits de la Pêche et l’Aquaculture (ONSPA). Cette direction fut créée par le président. Sa mission est claire, c’est de contrôler les produits halieutiques. L’ONSPA est rattaché au ministère de la pêche. Alors, qui doit contrôler ? Mais à chaque fois, nous sommes embêtés par le Contrôle de Qualité quand nous sommes sur le terrain ».

De l’autre côté, l’Office de Contrôle de Qualité, soutient l’argument contraire. Selon Sanaba Karifa Keïta, chef section de l’office de Contrôle de Qualité, sa section est la seule habilitée à contrôler les produits, une fois mis sur le marché. « L’Office de Contrôle de Qualité est un office national qui est créé par le décret du président Alpha Condé. La feuille de route est claire, nous contrôlons tous les produits une fois au marché.

Les offices payent les prestations. Chaque année, nous recevons une liste des produits. Sur cette liste, le poisson et sel sont mentionnés. C’est-à-dire que c’est nous qui devons contrôler, pas eux. Un autre décret du président vient de nous réorganiser. Nous sommes autorisés pour le contrôle des poissons et du sel. D’ailleurs, en vertu de quelle formation ils peuvent contrôler ? »

D’ici que ce conflit de compétence ne soit réglé entre les deux services par la hiérarchie, ce sont les commerçants qui en payent les frais quand les directions passent au contrôle. Surtout que du contrôle aux pots de vin, il n’y a qu’un pas.

De Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com

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