Résultats catastrophiques du bac 2019 : le DPE de Boké rouge de colère

Après deux semaines d’attente, les candidats au baccalauréat unique, session 2019, ont été fixés sur leur sort. Les résultats, publiés lundi soir, sont loin d’être satisfaisants. Ils sont même catastrophiques dans la région administrative de Boké. Dans cette partie du pays, certaines écoles n’ont enregistré aucun admis, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Dans les directions des écoles de Boké, c’est la gueule de bois au lendemain de la publication des résultats du bac. Il était impossible de faire décrocher un sourire à un responsable mardi matin. C’est le même constat qui se dégage chez les enseignants et élèves. Les mêmes lamentations se succèdent : « le bac n’a pas du tout marché ».

À l’inspection régionale de l’éducation, Moriba Sidibé se contente de donner les statistiques. « Pour toute la région de Boké, au niveau de l’Enseignement Général, 5 090 candidats, dont 1 913 filles, ont été évalués dans toutes les options confondues. Nous avons eu comme admis 485, dont 255 filles, soit 15,42%. En Franco-arabe, on avait au total 70 candidats qui ont été évalués, dont 10 filles. On a eu 10 admis, tous des garçons. Soit 13,69% ».

Au niveau préfectoral, les statistiques se présentent comme suit : « à l’Enseignement Général, sur les 3 349 candidats ayant composé, dont 1 267 filles, il n’y a eu que 414 admis, dont 124 filles. Soit un taux de 12,36 %. En Franco-arabe, sur 52 candidats, dont 7 filles, il n’y a que 9 admis, tous des garçons. Soit un taux de réussite de 17,30% ».

Dans la commune urbaine de Boké, seuls 3 candidats sont admis en Sciences Mathématiques, dont 2 candidats libres. En sciences Expérimentales, la ville n’a enregistré aucun admis.

Face à ces résultats jugés catastrophiques, le directeur préfectoral de l’éducation de Boké par intérim tente de situer les responsabilités. Selon Elhadj Dembo Amirou Dramé, tout le monde est coupable. « Je pense que tout le monde est responsable de la situation : les parents ont démissionné, les enfants sont maîtres d’eux-mêmes, ils font ce qu’ils veulent et ils oublient qu’ils jouent avec leur avenir. Les enseignants aussi font mal leur boulot. Au niveau des directions préfectorales de l’éducation, les contrôles ne sont pas stricts ; les classes aussi sont mal équipées et surpeuplées », fustige le DPE par intérim.

De Boké, Abdourahmane N’DIARÉ Diallo pour Guineematin.com

Tél 628-98-49-38

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