Ibrahima Sory Cissé de la CNSS après sa libération : « mon compte Facebook est souvent piraté »

Ibrahima Sory Cissé, conseiller de Malick Sankhon, directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), a été remis en liberté ce jeudi, 08 août 2019. Il était en garde à vue depuis mardi dans les locaux des Services spéciaux du colonel Moussa Tiégboro Camara, suite à une plainte de Chérif Haïdara, communément appelé Chérif de Washington, conseiller personnel du Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana. Ce dernier accuse monsieur Cissé de diffamation et atteinte à la vie privée entre autres.

Peu après sa libération, Ibrahima Sory Cissé a tenu à préciser qu’il n’est nullement l’auteur des propos incriminés, assurant que son compte Facebook sur lequel ces propos ont été publiés a été piraté. Il en a profité pour remercier ceux qui ont contribué à sa remise en liberté et tous ceux qui lui ont apporté leur soutien.

Juste un mot de remerciement

Tout le monde en est conscient, le réseau social ‘’Facebook’’ est devenu de nos jours le paradis des voleurs d’identités, des détournements de photos. Pour se faire passer pour une autre personne, il suffit juste de créer un profil au nom de cette personne.

Je viens malheureusement d’en être victime. Mon compte Facebook est souvent piraté par des personnes malintentionnées qui, certainement, ne me portent pas dans leur cœur, pour des raisons que j’ignore. Quelqu’un a dû utiliser mon compte piraté pour faire des publications désobligeantes à l’endroit de M. Chérif Haïdara, communément appelé Chérif de Washington, par ailleurs conseiller personnel du Premier ministre guinéen, Dr Ibrahima Kassory Fofana. C’est ainsi que ledit conseiller a aussitôt porté plainte contre ma personne pour des propos désobligeants que je n’ai jamais tenus et que je ne tiendrai jamais, compte tenu de la bonne éducation que j’ai reçue de mes parents.

Le mardi 6 août 2019, sur la base de cette plainte de M. Chérif Haïdara, j’ai été convoqué, auditionné et gardé à vue dans les locaux des Services spéciaux du colonel Moussa Tiégboro Camara.

Aussitôt informés, la Direction générale de la Caisse nationale de sécurité (dont je relève), mes avocats, mes parents et mes amis de tous bords, notamment ceux de la presse, se sont mobilisés comme un seul homme pour me témoigner leur solidarité et m’apporter leur soutien total.

Après avoir recouvré ma liberté, je ne peux que remercier toutes ces bonnes personnes, du fond du cœur, pour cet exceptionnel élan de solidarité, au moment où j’en avais vraiment besoin. Et leur geste me rappelle, à juste titre, cette citation du philosophe grec Epicure : « Ce n’est pas tant l’intervention de nos amis qui nous aide, mais le fait de savoir que nous pourrons toujours compter sur eux. »

Mes sincères remerciements vont à toutes celles et à tous ceux qui, directement ou indirectement, auront posé un acte ou tenu des propos visant à obtenir ma libération dans cette affaire à laquelle je suis totalement étranger.

Mais il faut reconnaître, avec amertume, que nous sommes à une époque où les gens, pour régler des comptes ou s’en prendre gratuitement à d’honnêtes personnes,  ne s’encombrent plus de scrupules pour se livrer à toutes sortes de manipulations (via les réseaux sociaux).

Des cas de vol d’identité ou de détournement de photos sont en effet devenus monnaie courante sur la Toile. Et le plus grave est que les auteurs de ces pratiques le font à des fins malsaines et inavouables. Donc, vivement la prudence !

ISC

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