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Facilité d’Adapt’Action : l’AFD promet 1 million 650 mille euros à la Guinée

Dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, la Guinée va bénéficier d’un appui important de l’Agence Française de Développement. L’AFD promet d’octroyer à la Guinée un montant de plus d’1 million 650 mille euros pour lui permettre de faire face à certains de ses engagements relatifs à la protection de l’environnement. L’annonce a été faite au cours d’un point de presse animé ce vendredi, 09 août 2019, au siège de l’institution à Conakry, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Cet appui financier promis à la Guinée s’inscrit dans le cadre de la facilité d’Adapt’Action. Un outil de l’Agence Française de Développement dans le but d’aider les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, les pays africains les moins avancés, à opérationnaliser leurs contributions déterminées au niveau national, et qui sont des engagements pris par ces pays dans l’accord de Paris, signé en 2015, à lutter contre les changements climatiques. Cette aide se matérialise à travers des appuis financiers et techniques que l’AFD accorde aux pays concernés.

« La nouvelle donne internationale transcrite dans les Objectifs de Développement Durable et l’accord de Paris sur le climat impose au groupe AFD d’accompagner de manière encore plus ambitieuse un changement fondamental et rapide des modèles de développement des pays et des acteurs économiques, et de renforcer le dialogue sur les politiques publiques. La France souhaite accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Paris dans son territoire, dans l’Union européenne, et sur le plan international.

L’AFD doit poursuivre la transformation de ses modes de faire et de ses instruments. D’où aujourd’hui la présentation de cette facilité d’Adapt’Action qui est une innovation. Adapt’Action s’aligne sur les besoins de la Guinée en venant compléter les appuis de l’AFD et des autres partenaires techniques et financiers déjà existants dans le pays », a expliqué Safia Ibrahim Otokoré, directrice adjointe de l’AFD en Guinée et en Sierra Leone.

Par ailleurs, Safia Ibrahim Otokoré a indiqué que l’AFD, dans le financement de ses projets, met un accent particulier sur la question du genre. « Le développement concerne aussi bien l’engagement des hommes, mais surtout l’engagement des femmes. L’autonomisation économique des femmes permet le développement du pays. (…)

Nous, nous sommes un bailleur assez privilégié parce que nous sommes très appuyés par le président Alpha Condé qui sollicite régulièrement l’expertise et l’appui de l’AFD. Avant son élection, on était à 8 millions d’euros, beaucoup plus axés sur le développement rural, dont le PACV ; on est passé à un engagement qui, l’année dernière, a avoisiné 138 millions d’euros sur énormément de secteurs. Donc, il a élargi la palette de nos secteurs d’intervention. Et cette année, nous espérons aller mieux, monter en puissance », a-t-elle laissé entendre.

De son côté, Abdoul Gafarou Tchalaou, coordinateur régional d’Adapt’Action, a expliqué que ce projet est évalué à 30 millions d’euros qui sont repartis sur 13 pays, dont la Guinée, et sur deux organisations sous régionales. Il ajoute que ce projet a trois axes : le renforcement des capacités pour la gouvernance climat ; l’intégration des enjeux d’Adapt’Action politique sectorielle ; et l’appui à la préparation des projets.

« La Guinée fait partie de cette facilité Adapt’Action parce qu’elle est vulnérable. Aussi, compte tenu de son exposition aux aléas climatiques, compte tenu de la sensibilité des secteurs porteurs tels que l’agriculture, les secteurs en eaux ou le secteur de l’énergie, et aussi, par rapport à la capacité interne pour pouvoir s’adapter, être résiliant aux effets du changement climatique. En Guinée, nous avons commencé en février 2018 avec une mission d’identification… Il y a une liste de 9 activités au total qui ont été identifiées. (…)

En Guinée, le coût total du projet avoisine un million 650 mille euros qui sont repartis comme suit : 150 mille euros pour l’axe un, qui concerne le renforcement des capacités ; 500 mille euros pour l’axe deux, qui est l’intégration des enjeux d’Adapt’Action dans les politiques sectorielles ; et puis, un million d’euros pour la préparation des projets. Donc, l’ultime objectif de cette facilité, c’est que chaque pays puisse avoir à la fin au-moins un, deux, voire trois projets », a-t-il fait savoir.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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