Entrepreneuriat jeunes : plusieurs jeunes formés par l’ONG Jeunes solidaires

Jeunes solidaires, une organisation mixte-regroupant des associations de jeunesse et des jeunes entrepreneurs, en partenariat avec l’ONG belge TRIAS a bouclé ce samedi, 17 août 2019, à Conakry, une formation de trois jours en faveur de 19 de ses membres venus de Conakry et des villes de l’intérieur. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du renforcement technique de ces jeunes, afin de leur doter les outils nécessaires pour la réalisation de leurs projets d’entreprises, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Cet atelier a porté sur trois axes : Entrepreneuriat ; Leadership ; Environnement et Citoyenneté. Il a mobilisé principalement les jeunes membres de l’organisation de l’intérieur du pays (Dabola, Mamou, Kindia, Télimélé, Coyah, Boffa et Forécariah) et des antennes de Matoto, Matam (Conakry) ainsi que quelques jeunes entrepreneurs, pour un total de 19 participants, dont 8 filles.

Aminata Doukouré, responsable de la mobilisation de l’ONG Jeunes solidaires
Aminata Doukouré, responsable de la mobilisation de l’ONG Jeunes solidaires

A l’occasion de la cérémonie de clôture, Aminata Doukouré, responsable de la mobilisation de l’ONG Jeunes solidaires, au nom président de la structure Alpha Touré, a remercié les participants pour l’attention particulière et l’intérêt qu’ils ont fait montre lors de ces trois jours de formation. Selon elle, la formation figure parmi les priorités de son ONG. « Parmi les actions des Jeunes solidaires, il y a la formation qui fait partie. De nos jours, nous avons remarqué que sur le marché de l’emploi, beaucoup de jeunes, quand il s’agit d’un entretien d’embauche, ont des problèmes. Souvent, sur 100 jeunes, on trouve qu’il n’y a que 10 qui ont le niveau requis.

Donc, au niveau de notre association, on s’est dit qu’il est très important de former les jeunes pour qu’ils soient capables de se défendre sur le marché de l’emploi, pour que les jeunes soient capables de donner le meilleur d’eux-mêmes. Nous organisons des formations à chaque fois que nous en avons l’occasion. Donc, cette formation n’est pas une première, chaque fois, nous organisons ce type de formations. Mais il faut le dire, nous sommes très satisfaits de la qualité de cette formation et des participants aussi », a-t-elle fait savoir.

Adama Chérif Camara, enseignant-chercheur et directeur général du cabinet d’études et de formation pour le développement
Adama Chérif Camara, DG du cabinet d’études et de formation pour le développement

Abondant dans le même sens, Adama Chérif Camara, enseignant-chercheur et directeur général du cabinet d’études et de formation pour le développement, s’est dit satisfait de la contribution des participants à cette formation. Selon lui, les modules dispensés tournaient autour de quatre aspects. « Les modules portaient sur le diagnostic local ; l’étude du marché ; le montage des projets économiques ; et les opportunités économiques. Mais, il faut dire que je suis très satisfait. Parce qu’après la formation, il a fallu également que nous demandions non seulement aux organisateurs, mais aussi aux participants ce qu’ils pensaient de la qualité de la formation. Et après la formation, tous ont dit qu’elle était bonne.

Avec cette mondialisation et au regard de nos responsabilités et du contexte guinéen, nous nous sommes posés un certain nombre de questions liées à la vie associative. C’est comment permettre aux organisations de jeunesse guinéennes de s’aider elles-mêmes afin qu’elles puissent prendre elles-mêmes leur développement, et comment être aussi efficacement un mobilisateur de ressources exogènes et endogènes pour le développement de l’organisation. Le conseil que j’ai souvent à donner aux jeunes, c’est de se lancer dans l’entrepreneuriat. Parce que l’Etat guinéen ne peut pas tout faire. Donc à côté de l’administration, les jeunes peuvent faire des initiatives pour se prendre en charge et s’auto-employer », a-t-il conseillé.

Tenin Keïta, porte-parole des participants
Tenin Keïta, porte-parole des participants

S’exprimant au nom de ses collègues participants, Tenin Keïta, a remercié les organisateurs de cette formation. Elle a promis de démultiplier les connaissances apprises à ses autres collègues qui n’ont pas eu la chance d’y prendre part. « Mon premier sentiment, c’est un sentiment de satisfaction par rapport à la qualité de la formation et surtout la pertinence des thèmes traités. Il s’agit notamment du diagnostic local qui est un aspect très important dans la gestion de montage d’un projet. Parce que pour monter ton projet, il faut connaître ton public cible, mais il faut connaître également ce que veut ce public avant de monter le projet.

Nous avons aussi eu à suivre l’étude du marché qui est très important pour un entrepreneur. Parce que pour monter une entreprise, il faut connaitre le marché, il faut connaitre les besoins de la population avant de te lancer dans une activité. Après cette formation, je compte m’investir à enseigner, à faire comprendre d’autres jeunes surtout ceux qui veulent entreprendre la nécessité de se former, de suivre ce genre de formation », a-t-elle laissé entendre.

A noter que l’ONG Jeunes solidaires a lancé récemment un appel à candidatures pour la remise de la première édition du prix « Jeune entrepreneur (e) solidaire », prévu au mois de novembre prochain. Selon les responsables de l’organisation, ce prix a pour objectif de stimuler et de récompenser les efforts de nos jeunes entrepreneurs (es) et potentiels entrepreneurs (es) de Conakry et de l’intérieur du pays ayant bénéficié de leur programme de formation en création et gestion d’entreprises démarré en 2017.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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