N’zérékoré : la CEPI en conclave avec les parties prenantes au processus électoral

La Commission Electorale Préfectorale et Indépendante (CEPI) de N’zérékoré a conféré avec l’ensemble des parties prenantes au processus électoral en Guinée. C’est la salle de réunion de la mairie qui a servi de cadre à la rencontre présidée par le directeur de cabinet du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). La rencontre vise à outiller les participants sur le processus d’installation des membres des démembrements de la CENI, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Ils sont au nombre de 45 participants, venus des partis politique de l’opposition, de la mouvance présidentielle, de l’administration du territoire et de la société civile à prendre pas cette rencontre.

François Makilé Kéléba, Directeur de cabinet du président de la CENI, chargé de la mission d’installation des membres des démembrements de la CENI

Selon François Makilé Kéléba, directeur de cabinet du président de la CENI et chargé de la mission d’installation des membres des démembrements de la CENI, « la rencontre qui vient de clôturer, c’est ce qu’on appelle le CIP (Comité Interpartis). C’est un cadre de concertation, de dialogue, de discussion et d’échanges que la CENI a créé pour pouvoir permettre d’échanger avec les partis politiques et l’ensemble des parties prenantes au processus électoral pour s’accorder sur certaines activités, sur certaines démarches que la CENI est en train d’entreprendre. Cette fois ci, il était question de discuter des détails liés aux calculs des effectifs des démembrements, aussi de donner des détails sur les différentes étapes de la mise en place des démembrements, et également du mode de calcul des membres des démembrements »

En ce qui concerne le problème qui divise l’opposition dans le partage des places, le directeur du cabinet du président de la CENI a apporté des précisions : « chez nous au niveau de la CENI, c’est nous qui parlons de consensus. Mais, la loi est claire. Au niveau de l’article 23, la loi est claire. On dit que les partis politiques doivent designer en fonction des résultats obtenus dans les localités où ils doivent signer les membres des démembrements. Au niveau de l’opposition, ça pose effectivement problèmes, parce qu’il y a beaucoup de partis politique au sein de l’opposition. Donc, il s’agit de se référer aux deux élections nationales (législative de 2013 et la présidentielle de 2015), et aussi aux élections locales 2018. Donc, en fonction des résultats de chaque parti, ils vont avoir à désigner un ou des représentants au niveau des démembrements. Et c’est ce choix qui est compliqué au niveau de l’opposition parce que chacun à son mode de calcul, mais le mode de calcul est défini par la loi »

En outre, François Makilé Kéléba ajoute que « si nous prenons exemple sur la CEPI de Nzérékoré, vous avez 22 quartiers plus un, c’est 23 à designer. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, ils n’ont pas trouvé une liste consensuelle. L’opposition doit déposer une seule liste au lieu que les partis d’opposition déposent des listes. Donc, c’est en cela que nous sommes en train d’inviter les partis de l’opposition à se retrouver aujourd’hui pour qu’ils puissent nous déposer une liste consensuelle et la même chose au niveau de la société civile ».

Au sortir de la rencontre, certains acteurs se sont dits satisfaits du résultat des discussions. C’est le cas de Mamadou Maladho Diaouné, point focal de l’opposition de Nzérékoré, issu des rangs de l’UFDG.

Mamadou Maladho Diaouné, point focal de l’opposition de Nzérékoré,
Mamadou Maladho Diaouné, point focal de l’opposition de Nzérékoré

« J’avoue qu’on sort convaincu parce qu’à l’intérieur chacun a compris que l’UFDG avait suffisamment fait de concessions. On a donné assez pour que d’autres partis puissent avoir de représentants au niveau des démembrements. Et c’est ce qui avait été fait et que d’autres partis qui avaient refusé et aujourd’hui ils ont compris que l’UFDG en a fait des efforts, et c’est une fierté pour nous. Je pense que l’opposition va œuvrer pour que les gens soient soudés. Et nous allons nous retrouver pour finaliser la liste des membres des démembrements ».

Pour sa part, Mathieu Manamou, président du Conseil Préfectoral des Organisations de la Société Civile de Nzérékoré, a dit que les choses se sont bien passées même si la société civile n’est pas épargnée.

Mathieu Manamou, président du Conseil Préfectoral des Organisations de la Société Civile de Nzérékoré

« Nous avons reçu depuis ce matin une mission de la CENI, qui a une casquette d’activités à mener. Pour le moment ils ont commencé par le maillon, c’est à dire le Comité Inter partis. J’avoue que ça s’est bien passé, parce que le missionnaire a expliqué de fond en comble les objectifs de sa mission. Mais le problème, ce n’est pas seulement l’opposition. On a les mêmes problèmes, au moins niveau de l’opposition, il y a une base de calcul, c’est à dire la loi. Mais chez nous, on n’a pas ça. En plus, on nous parle de représentativité sur le terrain. A N’zérékoré, on sait qui est société civile, qui ne l’est pas. Mais, on va se retrouver pour discuter et trouver une liste consensuelle avec les membres du CNOSC que je représente ici à N’zérékoré et la CONASOC ».

Il faut noter que dans la circonscription de N’zérékoré, 23 postes sont à pourvoir : 2 pour la société civile, un pour l’administration du territoire, 10 pour l’opposition et les 10 autres pour la mouvance présidentielle.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tel +22462016+6816/666890877

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