Sanou Kerfalla Cissé aux médias : « refusons le musellement, l’intimidation, la censure… »

Sanou Kerfala Cissé, président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée

A l’image de ses homologues des associations de presse du pays, le président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée est passé à l’occasion de la synergie des médias organisée ce jeudi, 29 août 2019. Kerfalla Sanou Cissé est revenu sur le contexte et la justification de cette initiative des organisations professionnelles des médias du pays. Il en a profité pour inviter la presse guinéenne à résister face aux pressions et intimidations exercées contre elle, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

« Le moment, il est plus que grave. Il est grave en ce sens qu’une corporation qui démocratise la démocratie, on me dit de ne pas utiliser l’expression mais pour moi, la presse démocratise simplement la démocratie. Parce que grâce à la presse, un citoyen qui se trouve à n’importe quelle partie du pays a la possibilité aujourd’hui de s’adresser aux dirigeants, interpeller, poser ses préoccupations. Mais, puisque des apprentis sorciers pullulent encore dans notre administration, ils feront tout pour bâillonner la presse. C’est ce que nous devons refuser. Refusons le musellement, refusons l’intimidation, nous refusons la censure ! », a lancé le président de l’URTELGUI.

Selon Kerfalla Sanou Cissé, aujourd’hui « nos dirigeants ont peur. C’est la peur qui amène les auteurs de ces actes liberticides à faire recours à ces méthodes. Mais, je vais profiter de cette antenne pour m’adresser à l’ensemble des guinéens pour leur dire que lorsqu’un quelconque citoyen guinéen se sent offensé sur une radio, dans un journal et sur un site d’informations, ce citoyen à trois possibilités : soit user de son droit réponse, soit saisir la Haute Autorité de la Communication (HAC) qui régule l’exercice du métier de journaliste, ou alors porter plainte auprès d’un tribunal. Mais, ce n’est ni à la gendarmerie ni à la DPJ qu’il faut convoquer les journalistes, c’est devant un juge. Et, c’est la loi L002 portant liberté de la presse en Guinée qui doit s’appliquer », a dit le PDG du groupe de presse Afrique vision.

Propos recueillis par Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

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