Siguiri : accusé de s’immiscer dans la mise en place de la CEPI, Siné Magassouba se défend

On vous l’annonçait précédemment, la composition de la CEPI de Siguiri peine encore à être effective. Car les deux représentants de la société, dont l’un doit présider ce démembrement de la CENI, n’ont toujours pas pris fonction. Selon certains acteurs de la société civile, cette situation est due à l’immixtion dans le processus de Siné Magassouba et de Namory Doumbouya, respectivement secrétaire général chargé des collectivités et secrétaire chargé des affaires administratives à la préfecture de Siguiri. Les deux responsables sont accusés d’avoir récusé l’ex présidente de la CEPI qui devait être reconduit à ce poste.

Ils reprocheraient à la dame, Eva Condé, d’avoir refusé de tricher les dernières élections locales en faveur du RPG Arc-en-ciel, le parti au pouvoir. Siné Magassouba a réagi à ces accusations au micro du correspondant de Guineematin.com à Siguiri. Le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées assure qu’il n’est nullement impliqué dans ce processus. Il indique qu’il a tenté d’ailleurs de déjouer un complot que certains membres de la société civile ont monté contre Eva Condé pour l’exclure. Nous vous proposons ci-dessous sa réaction.

« J’ai vu les tentatives de la société civile de comploter contre Eva Condé. Pendant le renouvellement de leur bureau, ils n’ont pas informé la préfecture. Quand je l’ai appris, j’ai protesté, c’était au temps du préfet Ibrahima Kalil Keita. J’ai dit que la préfecture doit être à côté pour être témoin de ces élections. Ils (les responsables de la société civile) sont venus nous présenter des excuses, on a validé leur liste. Et, lorsqu’il s’est agi aussi de choisir leurs représentants dans les sous-préfectures, ils ont fait l’opération sans nous consulter. C’est ainsi qu’un élément de la société civile est venu attirer mon attention, j’ai aussitôt convoqué une réunion, j’ai dit non, c’est nul et non effet, on doit être témoin. Et là aussi ils m’ont donné raison.

J’ai convoqué une réunion avec la société civile, sur 13 membres, 7 ont répondu, j’ai protesté en disant que la société civile doit venir et entièrement. J’ai dit ce jour que la présidente de la CEPI (Eva Condé) doit venir, et que si elle n’était pas présente, moi je ne prendrais aucune décision. Certains m’ont dit qu’elle n’est pas membre de la société civile. Je leur ai demandé alors à quel titre elle est allée à la CEPI et a été élue présidente de la structure. Quelqu’un a répondu qu’elle appartenait à une organisation féminine. Je lui ai dit que les organisations féminines appartiennent à la société civile.

Un autre a répliqué en disant que la dame n’a pas eu son Bac, je lui ai demandé pourquoi alors elle a dirigé la CEPI durant tout ce temps. Après je me suis retiré de la réunion, je suis parti. Je ne sais pas comment ils ont désigné leurs représentants à la CEPI ni même les noms des personnes désignées. Je pense que c’est au niveau de la présentation que les choses ont mal tourné, mais je n’ai rien à avoir dans cette affaire. Je suis étonné donc que je sois accusé par le camp d’Eva d’être contre elle », a-t-il laissé entendre.

De son côté, Namory Doumbouya garde toujours le silence sur la question.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com

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