Accueil Actualités Transparence et redevabilité dans le secteur minier : « la Guinée a...

Transparence et redevabilité dans le secteur minier : « la Guinée a fait des progrès, mais il y a encore des choses à améliorer »

En séjour en Guinée dans le cadre d’une mission de suivi et d’appui à la mise en œuvre de l’ITIE (initiative pour la transparence dans les industries extractives), le directeur pays Afrique de l’ITIE, était devant la presse le lundi dernier, 09 septembre 2019. Mamadou Bady Baldé a mis à profit cette rencontre pour évoquer la situation de la Guinée dans la mise en œuvre des mesures correctives, liées à la transparence dans l’octroi des permis miniers, la fiabilité des données, les critères techniques et financiers dans le droit des permis, entre autres. Et, d’un point de vu global, l’ITIE note que la Guinée a fait des progrès significatifs, mais elle devrait pourtant accélérer la cadence parce qu’il y a beaucoup de choses à améliorer, a appris un reporter de Guineematin.com qui était à la maison de la presse.

C’est au tour du thème : « transparence et redevabilité dans le secteur minier en Guinée-présentation de la norme ITIE 2019 et les mesures correctives en préparation de la prochaine validation », que le directeur pays Afrique ITIE, Mamadou Bady Baldé a tenu sa conférence de presse.

Après avoir décliné l’objet de sa mission en Guinée, le responsable Afrique de l’ITIE a évoqué la situation de la Guinée dans la mise en œuvre des mesures correctives selon les normes ITIE. Une situation qui indique à la fois des avancées et des lacunes à combler.

« Il y a eu une validation qui vient de sortir. Et, cette validation a conclu que de façon global, la Guinée a fait des progrès significatifs ; mais, il y a encore des choses à améliorer. Il y a pas mal de mesures correctives qui concernent la gouvernance interne de l’ITIE elle-même, mais aussi les questions concernant la façon dont les permis sont octroyés, notamment les critères techniques et financiers dans le droit des permis. Ce sont des informations que nous demandons qu’elles soient publiées selon les normes internationales applicables à tous les pays membres de l’ITIE. Il y a aussi des informations qui sont demandées, notamment les informations réconciliées entre les entreprises et l’Etat. Il faut s’assurer que ces informations sont complètes et fiables. Egalement, il y a une dimension de suivi des recommandations qui ont été faites dans les rapports précédents. Il faut donc s’assurer qu’elles sont mises en œuvre et que ces résultats amènent à un impact dans la mise en œuvre de l’ITIE ici ; et, qu’elles bénéficient surtout aux citoyens », a expliqué Mamadou Bady Baldé.

Pour le directeur pays Afrique de l’ITIE, le constat sur le terrain révèle qu’en Guinée les parties prenantes (Etat, entreprises, société civile) sont mobilisées et veulent aller de l’avant. Mais, précise-t-il, il faut augmenter la cadence dans la publication d’un certain nombre d’informations.

« L’aspect où nous demandons de faire des efforts, c’est d’augmenter la cadence dans la publication d’un certain nombre d’informations, notamment sur la question de la propriété réelle. On doit se mobiliser et faire les choses de façon beaucoup plus rapide. C’est vrai que des efforts sont en train d’être faits, mais il faut augmenter le rythme. On doit faire les choses de façon plus pressé maintenant. Egalement, on comprend qu’il y a des textes d’application pour certaines closes du code minier ; mais, il y a d’autres encore qui ne connaissent pas ce cas. L’effectivité du code minier n’est pas entière. On comprend qu’il y a un héritage qui est là et que ça va prendre du temps pour changer les pratiques, mais il est important de se mobiliser et d’aller beaucoup plus vite que ce que nous avons fait jusque-là », a indiqué Mamadou Bady Baldé.

A noter qu’en Guinée, selon le responsable pays Afrique de l’ITIE, les avancées reflètent des reformes transversales qui concernent le secteur minier à plusieurs niveaux. « Une avancée très significative que nous avons beaucoup appréciée est la transparence des contrats. Et, nous espérons que cela va continuer et que vous allez exploiter ces contrats pour s’assurer que les entreprises payent effectivement ce qu’elles doivent payer. Que ça ne soit pas des lettres de bonnes intentions », a-t-il conclu.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

Facebook Comments Box
Quitter la version mobile