Accrochages entre jeunes et policiers à Siguiri : les activités de la SAG paralysées

La tension ne retombe pas dans la ville de Siguiri au lendemain de la manifestation des jeunes contre le licenciement de six (6) travailleurs par la direction générale de la Société Aurifère de Guinée (SAG). Des accrochages ont été signalés dans la matinée de ce jeudi, 12 septembre 2019, dans la commune urbaine entre des jeunes et les forces de l’ordre, rapporte le correspondant de Guineeematin.com basé dans la préfecture.

Après la journée mouvementée du mercredi, des jeunes ont empêché les travailleurs de la SAG de se rendre au service ce jeudi. Tôt ce matin, les jeunes manifestants ont envahi la colline, le point de départ des travailleurs pour les locaux de la SAG. Ils ont érigé des barricades au carrefour Kokoron, le passage obligé des bus qui transportent les employés de la société.

Quelques heures après, des agents de la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité (CMIS) ont dispersé la foule à l’aide du gaz lacrymogène.

Interrogé par le correspondant local de Guineematin.com, Yaya Camara, employé de la SAG a expliqué que lui et ses collègues n’ont pas pu se rendre au service ce jeudi matin. « J’étais venu pour prendre mon bus. Mais, nous avons trouvé des jeunes munis de cailloux qu’ils ont jetés sur les gens. Après, les agents les ont dispersé avec du gaz lacrymogène. Après, les jeunes sont revenus avec des cailloux pour disperser les agents et les travailleurs qui étaient là. Personne n’a pu se rendre au travail aujourd’hui », a-t-il expliqué.

Un des agents de la CMIS, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, a confirmé l’information. « Comment peut-on s’arrêter devant les jeunes avec des cailloux, mieux armés que nous ? Pour la première fois, nous avons lancé des gaz lacrymogènes, ils sont partis. Après, les enfants se sont armés, ils ont même pris des motos pour nous pourchasser en ville », a reconnu l’agent.

Pour le moment, les autorités préfectorales n’ont programmé aucune réunion de crise avec les manifestants. L’atmosphère est volatile dans la cité où jeunes et forces de l’ordre sont à couteaux tirés.

De Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com

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