Révision des listes électorales : voici ce qui est prévu par la CENI

Dans le cadre la mise en place des Commissions Administratives d’Etablissement et de Révision des Listes Électorales, un Comité Interpartis (CIP) s’est retrouvé à la mairie de Ratoma ce vendredi, 27 septembre 2019. La démarche visait à informer et sensibiliser tous les acteurs impliqués dans le processus électoral de cette commune de Conakry sur la suite de la mise en œuvre du chronogramme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). La séance a été présidée par Elhadj Bano Sow, vice-président de la CENI et superviseur de Dixinn et Ratoma, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Après l’installation et la prestation de serment des démembrements de la CENI, l’heure est à la mise en place des Commissions Administratives d’Etablissement et de Révision des Listes Electorales (CAERLE). Mais avant de passer à cette étape, un comité interpartis s’est retrouvé ce vendredi à la mairie de Ratoma. La démarche consistait à échanger avec les acteurs impliqués dans le processus électoral à savoir la mouvance présidentielle, l’opposition, ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, la société civile, la police et de la gendarmerie. Il a été question des mécanismes à mettre en œuvre lors de l’établissement et de la révision des listes électorales au compte de la commune de Ratoma.

Au terme de la séance de travail, Elhadj Bano Sow a expliqué un certain nombre de points qui ont dominé les débats. « Aujourd’hui, on explique comment ces CAERLE (Commissions Administratives d’Etablissement et de Révision des Listes Electorales) sont composées, les taches que ces CAERLE vont faire, ensuite viendront d’autres activités : l’identification des électeurs, ensuite les machines viendront pour l’enrôlement des électeurs. Donc, voilà l’objectif du CIP (Comité Interpartis) », a indiqué le vice-président de la CENI.

En ce qui concerne la composition de ces commissions et la durée des travaux sur le terrain, Elhadj Bano Sow précise : « normalement, les CAERLE comprennent cinq personnes chacune. Elles vont être mises en place dans les deux jours qui suivent. Chaque CAERLE sera dirigée par un responsable du démembrement de la CECI qui en sera le président. Mais dans un quartier, il peut y avoir plusieurs CAERLE, jusqu’à trois ou cinq, en fonction de la dimension du quartier. Alors, quand c’est le cas, le responsable du démembrement préside une CAERLE, mais la première. Les autres qui suivent, ils identifieront d’autres présidents qui dirigeront les autres CAERLE. Mais, la totalité des CAERLE du quartier vont être supervisées par le responsable du démembrement. C’est sous sa responsabilité que les autres CAERLE fonctionnent ».

Poursuivant ses explications, le superviseur des communes de Ratoma et de Dixinn a fait savoir qu’il y a une procédure à suivre pour en arriver là. « Il y a un formulaire individuel d’identification qui est l’initiative de la CENI. Comment ça va se passer ? Nous avons déjà la base de données de l’ensemble des électeurs qui ont déjà voté jusqu’à présent, nous mettons les anciens qui ont été enrôlés. Alors, tous ceux-ci en principe vont être identifiés par quartier. Nous allons envoyer des formulaires sur le terrain. Le formulaire, c’est une fiche qui reprend les renseignements que nous avons dans la base de données, plus la photo de l’intéressé et le statut de l’électeur. Dès lors qu’on a la photo de l’intéressé, quand ça arrive dans le quartier, parce que c’est fait de sorte que le formulaire de quelqu’un qui a été recensé à Taouyah ici ne se retrouve pas à Kipé ou à Sonfonia. Nous savons localiser cela et donc, son formulaire viendra à Taouyah. Et lorsqu’on voit sa photo, on lui demande de confirmer ou de corriger le renseignement qui existe sur son formulaire, étant entendu que ces renseignements-là sont les renseignements qui existent sur la base de données. Alors, s’il y a des corrections à faire sur ces données alpha numériques et autres, il y a une partie qui est prévue pour faire ces corrections-là ».

Parlant du déroulement de ce processus, Bano Sow a fait savoir que tout ceci va se passer dans une dizaine de jours. « Pour ce qui est du statut de l’électeur, il y a un certain nombre de statuts sur lesquels il faut se renseigner. Il est possible qu’il n’ait aucun problème et qu’il réside toujours dans le quartier, c’est le premier statut. On lui remet son formulaire et puis on lui demande de se présenter devant la machine quand l’enrôlement va commencer. Pour l’identification des électeurs, une fois que les CAERLE sont mises en place, on suppose que ça va se faire dans une dizaine de jours. Le premier objectif, c’est de retrouver l’électeur et de lui dire de se présenter devant la machine, s’il y a des corrections à faire, de les apporter. Donc, c’est une manière de faire du rabattage parce que nous travaillons actuellement sur la base des recommandations de l’audit du fichier », a-t-il expliqué.

Selon nos informations, les assesseurs des CAERLE seront désignés par la mouvance présidentielle et par l’opposition.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél. : 00224 622919225 /666919225

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