Décès de Jacques Chirac : les hommages de l’opposant guinéen Ibrahima Sakho

Les défunts présidents Lansana Conté et Jacques Chirac à l’inauguration du barrage Garafiri, en 1998

Les réactions continuent de se faire entendre à travers le monde suite à la mort de l’ancien président français Jacques Chirac, décédé la semaine dernière à Paris. Au cours d’un entretien qu’il a accordé à un journaliste de Guineematin.com depuis la capitale française où il se trouve, l’opposant guinéen Dr Ibrahima Sakho a regretté la perte d’un grand ami de l’Afrique et la Guinée. Le président du parti CPUG a rendu un vibrant hommage à l’ancien chef d’Etat français.

Dr Ibrahima Sakho, président du parti CPUG

« C’était un grand homme politique français. Il était un grand ami de l’Afrique et en particulier de la Guinée. On se souviendra de lui comme un personnage qui a beaucoup aidé la Guinée ne serait-ce que dans la construction du barrage hydroélectrique de Garafiri. Il a contribué beaucoup financièrement à l’époque du président Lansana Conté. On peut aussi parler de cet homme politique français qui s’est aussi battu pour la libération du professeur Alpha Condé qui est notre président actuel. C’est une énorme perte pour nous. Et, nous présentons nos condoléances à sa famille naturelle mais aussi à toute la France », a-t-il réagi.

Par ailleurs, Dr Ibrahima Sakho s’est prononcé aussi sur certains sujets qui font l’actualité en Guinée. C’est notamment la date annoncée par le président de la CENI pour la tenue des élections législatives. Le jeune opposant trouve le chronogramme proposé irréaliste et dénonce une mascarade en cours de préparation. C’est pourquoi, il appelle « tous les patriotes guinéens, tous les démocrates guinéens à ne pas participer à cette mascarade. Parce que s’ils font ces élections alors que nous avons un fichier électoral tronqué, c’est que le gouvernement actuel et Alpha Condé ont des idées derrière la tête.

A savoir certainement une fraude massive et la corruption généralisée pour pouvoir engranger d’éventuels résultats en leur faveur. Cela peut conduire à des violences dans notre pays, chose qu’on ne souhaite pas. Nous voulons la paix, l’unité et une véritable démocratie dans notre pays. Aucune personne soucieuse du bonheur de nos concitoyens guinéens ne voudra participer à ces élections législatives qui seront certainement biaisées et qui peuvent engendrer d’autres violences postélectorales », a-t-il laissé entendre.

En ce qui concerne les consultations menées par le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana autour du changement de constitution ambitionné par le pouvoir, le président du parti CPUG a donné les raisons de la non-participation de sa formation politiques à ce débat. « On ne peut pas adhérer à des consultations de cette sorte lorsqu’ils ont déjà leurs idées arrêtées. De toutes les façons, ce régime doit être combattu et balayé », a lancé Dr Sakho.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel: 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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