La satisfaction du maire de Beyla : « les travaux financés par l’ANFIC sont avancés à plus de 80 % »

Djiba Donzo, maire de Beyla
Djiba Donzo, maire de Beyla

A l’image des autres collectivités du pays, la commune urbaine de Beyla a bénéficié du financement d’un certain nombre de projets de développement par l’Etat à travers l’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC). Des efforts sont entrain d’être fournis sur le terrain et les projets ont connu une certaine évolution, tournant autour de 80%. C’est ce qu’a confié Djiba Donzo, le maire de Beyla, à un reporter de Guineematin.com qui était en séjour dans sa commune.

Les projets financés dans le cadre de l’ANAFIC sont salués à travers le pays par les bénéficiaires. C’est le cas du maire de Beyla, Djiba Donzo, qui est revenu sur ce qui est entrain d’être réalisé sur le terrain avec le montant d’un milliard et demi de francs guinéens de l’ANAFIC. « Je remercie le gouvernement et le Pr Alpha Condé. Grâce à lui, notre commune a bénéficié du financement de plusieurs projets cette année. Il s’agit de la construction de deux écoles : l’une à Morisangarédou et l’autre à Mouridou. Nous avons également la construction de 5 forages dans les quartiers de Kémé Bourama, Dramé Oumar, Djakodou Soubakono, Djakodou Tinkan et Kissidou. Le montant total reçu de l’ANAFIC pour l’année 2019 est d’un milliard 532 millions de FG. Même si les entrepreneurs n’ont reçu que 30% du montant du contrat, les travaux sont avancés à plus de 80 % », dit-il.

Selon nos informations, le budget annuel de développement 2019 de Beyla est de 2 milliards 432 millions 167 mille francs guinées, y compris le montant accordé par l’ANAFIC.

En plus des projets qui sont en train d’être réalisés dans le cadre de l’ANAFIC, d’autres actions sont entreprises au bénéfice de la communauté. Selon Djiba Donzo, « d’autres projets de développement de grande importance ont été entamés dans notre commune, comme la réhabilitation de certaines fontaines d’eau à l’arrêt depuis des années. A cela s’ajoute la construction de la voirie pour 16,8 km, sans compter les 12 km initialement offerts par le Chef de l’Etat. Nous allons également passer au lotissement de la ville pour ouvrir les routes ».

A côté de cela, la mairie envisage de faire de l’éducation une priorité. « Beyla est en retard dans l’éducation. Les infrastructures scolaires nous manquent et ce qui existe est mal entretenu. Même aujourd’hui, j’ai envoyé une équipe au collège où 3 classes sont délabrées. Le lycée aussi, grâce à l’association des anciens élèves de cet établissement, a bénéficié de la construction de deux salles de classe mais qui ne sont pas achevées. Nous sommes entrain de sensibiliser les citoyens pour que chacun contribue à sa manière pour achever les deux salles avant l’ouverture des classes », a laissé entendre Djiba Donzo.

Pour faire face aux difficultés qui assaillent la commune urbaine de Beyla, un forum s’y est tenu où des discussions importantes ont eu lieu. « Récemment, nous avons organisé un forum socio économique et culturel pour identifier les problèmes de développement qui se posent à la commune mais également les solutions, surtout au niveau de l’éducation et de la santé. Ce document contient des thématiques très importantes pour le développement de notre commune et nous comptons le soumettre au gouvernement et aux partenaires au développement », a fait savoir le maire.

Djiba Donzo, maire de Beyla

La commune de Beyla est identifiée comme l’une des localités conflictogènes du pays. C’est dans ce cadre que la mission des parlementaires, des partenaires et du département de l’Unité Nationale a séjourné à Beyla. La démarche s’inscrit dans le cadre du projet « appui au dialogue et participation inclusive ». Selon Djiba Donzo, les principaux conflits qui minent la paix et la cohésion sociale dans cette localité sont les conflits domaniaux et les différends électoraux. Comme solution, le maire préconise le dialogue et la concertation entre les différents acteurs sociopolitiques de Beyla.

A rappeler que la commune urbaine de Beyla est l’une des 14 collectivités de la préfecture du même nom, relevant de la région de N’zérékoré. Ses 37 432 habitants vivent sur une superficie de 1732 km2. Elle compte 9 quartiers et 11 secteurs.

Depuis la fin de l’année 2018, c’est Djiba Donzo qui dirige les destinées de cette municipalité qui a connu la naissance du célèbre Bembeya Jazz national, l’orchestre mythique de Guinée qui a tiré son nom d’un petit cours d’eau traversant le centre-ville de la commune.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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