Le PADES prévient : « la date du lundi va s’inscrire dans les annales de notre pays… »

Mohamed Kaba, coordinateur administratif du PADES

Les manifestations du 14 octobre 2019, annoncées par le Front Nationale pour la Défense de la Constitution (FNDC), polarisent les débats dans la capitale guinéenne. A l’occasion de son assemblée générale de ce samedi, 12 octobre 2019, le Parti des Démocrates pour l’Espoir (PADES) a invité ses militants et sympathisants à se mobiliser massivement pour manifester contre le projet de nouvelle constitution. La séance a été présidée par Mohamed Kaba, coordinateur administratif du parti, en présence de plusieurs cadres et militants, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ténenké Dioubaté, coordinatrice politique du PADES

Dans son discours, la coordinatrice politique du PADES, Ténenké Dioubaté, a lancé un appel à tous les militants du parti à se mobiliser comme un seul homme pour participer à la manifestation du FNDC. « Je vais dire aux militants et sympathisants du PADES que l’heure a sonné. Il s’agit de notre grande manifestation prévue le 14 octobre 2019. Cette date va s’inscrire dans les annales de notre pays parce que le peuple de Guinée vit dans un esclavage qui ne dit son nom. On a trop souffert et on est fatigué. Quand on est fatigué de quelque chose, il faut l’exprimer, et ce qu’on va faire le 14 octobre 2019, à l’opinion nationale et internationale pour dire que le peuple de Guinée en a mare. Le peuple en a mare parce que la démocratie, ce n’est pas qu’on a vu, mais c’est plutôt la dictature. Nous sommes fatigués de la dictature. Ceci dit, au nom du président du parti, Dr Ousmane Kaba, au nom de tous membres de la coordination nationale du parti, je demande à tous les militants et sympathisants du PADES de se lever comme un seul homme pour prendre part à cette grande manifestation. Elle n’est pas liée à Dr Ousmane Kaba, pas au président Sidya, pas au président Cellou Dalein Diallo, pas aux responsables de la société civile. Mais, elle est tout simplement liée à nos populations qui ont trop souffert », a-t-elle laissé entendre.

Mohamed Kaba, coordinateur administratif du PADES

En ce qui concerne l’arrestation de certains responsables du FNDC, Mohamed Kaba, coordinateur administratif du PADES, dira que c’est une mesure qui ne fera que galvaniser davantage le FNDC et ses membres. « Je pense que c’est une action qui n’est pas juste, qui est illégale. On ne peut pas, dans notre pays, arrêter des gens pour avoir exprimé leur opinion alors que la Loi consacre la liberté d’opinion. Nous demandons au pouvoir de relâcher immédiatement ces personnes parce ça, ça ne va pas dans le sens l’apaisement, dans le sens de la cohésion… Si vous avez suivi le Premier ministre, il a dit que tous les intervenants dans le processus de consultation ont demandé la paix. Mais, la paix se construit comment ? La paix se construit en respectant les droits de tous les citoyens. La paix se construit en mettant en place un système judiciaire équitable. La paix se construit en ne bafouant pas les libertés individuelles et collectives des gens. Il faut éviter de mettre de l’huile sur le feu et libérer les leaders du FNDC parce qu’ils n’ont commis, à mon sens, aucun acte illégal. Nous, cette arrestation ne changera en rien en ce qui concerne notre position d’accomplir la démarche engagée par le FNDC. Ce sont des actes d’intimidation. Aujourd’hui le pouvoir est apeuré, le pouvoir est aux abois parce qu’il a vu derrière le FNDC, c’est le peuple qui est en train de manifester son aspiration à avoir une vie démocratique saine ».

En outre, Mohamed Kaba a dénoncé la stratégie du deux poids-deux mesures des autorités quand il s’agit de manifestation dans notre pays. « Vous avez vu le deux poids deux mesures qui est en train de se faire avec les arrestations des opposants au pouvoir ? Cela s’est passé à chaque fois que le FNDC veut manifester son opposition au 3ème mandat. Vous avez vu ce qui s’est passé à Coyah, à Kindia, à Dubréka, à Kankan, à N’Zérékoré. Je crois que l’on doit revenir à de meilleurs sentiments. Ce n’est pas à lui de montrer ses muscles, le Président de la République est une institution qui est pour tous les guinéens. C’est le garant de la stabilité du pays, c’est le garant de la paix et dans ce sens, il doit faire de sorte que tous les actes qui vont être posés soient en faveur de la stabilité du pays », a-t-il conseillé.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

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