Plainte contre QNET à Labé : les victimes en conclave pour « gagner la bataille »

Hadja Fatoumata Baïlo Diallo, présidente de l’antenne régionale de l’ANP à Labé
Hadja Fatoumata Baïlo Diallo, présidente de l’antenne régionale de l’ANP à Labé

La coordination des femmes se disant victimes de QNET, du nom de cette société de commerce en ligne, vient d’organiser une réunion de concertation au domicile de leur coordinatrice, Hadja Fatoumata Baïlo Diallo, pour renforcer la mobilisation générale des membres du collectif et des bonnes volontés autour de leur cause, en vue de gagner la bataille judiciaire en examen, depuis pratiquement 2 ans, au Tribunal de Première Instance (TPI) de Labé, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée, à travers la vidéo ci-dessous.

Selon la coordinatrice de ce collectif de victimes de QNET, Hadja Fatoumata Baïlo Diallo, présidente de l’antenne régionale de l’Alliance Nationale Patriotique (ANP) à Labé, cette rencontre de concertation avait pour objectif l’élaboration de nouvelles stratégies de combat en vue de gagner la bataille judiciaire pendante depuis pratiquement 2 ans devant le Tribunal de Première Instance (TPI) de Labé.

« Quand tu as à faire à des bandits, tu ne dois pas traîner les pas. Vous êtes témoins des sanglots que vous avez vécus dans mon salon ici. Ce n’est personne qui va vous l’apprendre. Nous comptons nous battre jusqu’au bout pour récupérer ce qui nous a été extorqué. Nous n’avons pas peur des intimidations. Nous n’avons rien à donner pour corrompre mais nous n’allons pas reculer. Aujourd’hui, les plaignantes de Labé sont au nombre de 287 personnes. Nous allons tous nous transporter devant les autorités s’il plait à Dieu. Ils auront à choisir entre les escrocs et les victimes. Mais, nous n’allons pas reculer. Nous allons récupérer ce qu’on nous a extorqué, s’il plait à Dieu » a-t-elle expliqué.

La rencontre a recommandé de tendre la main à toutes les bonnes volontés susceptibles d’aider ces pauvres dames à être rétabli dans leur droit à la fin de cette procédure.

« Ce que nous pouvons faire, toutes les plaignantes, c’est de venir ensemble devant ceux qui expriment le désir de nous aider soit pour leur raconter comment on nous a extorqué, soit leur expliquer comment ils veulent que nous extorquions nos semblables. S’ils veulent nous voir au complet pour se rassurer que nous atteignons ce nombre. Car, les victimes sont plus nombreuses que ce chiffre, parce que, vous avez suivi celui qui nous a extorqué, avouer sur les ondes que ceux auxquels il a extorqué font 2000 personnes. C’est vrai parce qu’il est avec les autorités. C’est un serpent vert dans les feuilles. Mais, nous n’aurons pas peur, si Dieu accepte, toute personne qui veut nous aider, quel que soit la forme avec laquelle elle souhaite nous aider, nous sommes prêtes. Nous serons entièrement à sa disposition jusqu’à ce que l’objectif soit atteint » a-t-elle ajouté avant de lancer un appel à ceux qui sont victimes « d’escroquerie de la part de QNET ».

« Ils doivent savoir qu’ils doivent se lever, hausser le ton pour alerter les autorités qu’ils sont victimes d’escroquerie. Ceux qui ont escroqué ne perdent pas de vue cette réalité. Le problème, c’est comment récupérer. La plainte a été remise à qui de droit. Si ceux qui ont reçu notre plainte font ce qu’ils doivent faire, c’est tant mieux. Nous, nous avons fait tout ce qu’une victime doit faire. S’ils ne se remuent pas, nous, nous allons nous remuer, parce que c’est nous qui en souffrons, et non eux. Ceux qui n’ont pas porté plainte ne doivent pas croire que ce que ceux qui nous ont escroqué leur souffle à l’oreille que nous les plaignantes nous fatiguons inutilement, que nous n’allons pas récupérer ce qui nous a été extorqué. Ils ne doivent pas croire que cela est vrai. Ils ne vont pas leur souffler de venir renforcer le camp de ceux qui vont récupérer. Pour nous, jusqu’à preuve du contraire, le président est responsable de ce qui nous arrive. Si nous récupérons, c’est l’Etat qui nous a extorqués. Si nous ne récupérons pas, c’est l’Etat qui nous doit parce que c’est l’Etat qui a autorisé ces gens à extorquer les citoyens. Aujourd’hui, cela a détruit beaucoup de ménages, couper beaucoup de relations sociales. Il y a même des gens qui en sont morts. Aujourd’hui, c’est une triple perte. Rien ne va plus entre toi et celui qui t’a recruté. Rien ne va plus entre toi et ceux que tu as recruté. Rien ne va plus entre toi et celui qui a reçu l’argent. Tu n’as ni parent, ni amis, ni fortune. Les victimes qui n’ont pas porté plainte, ne doivent pas croire qu’ils vont rester tranquille jusqu’à ce que ceux qui leur ont extorqué viennent leur restituer leur argent. Ou bien jusqu’au moment où l’Etat va rembourser ce qu’on vous a extorqué. Chacun doit se lever pour récupérer sa sueur, s’il est convaincu qu’il en est victime » a-t-elle conclu.

Du côté des accusés, on soutient que rien de tout ceci n’est vrai. Qu’au sein de QNET, il faut travailler: « celui qui ne travaille pas ne peut rien avoir » laisse-t-on entendre.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 901 334

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