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Procès de manifestants contre un 3ème mandat : « le seul crime de Badra Koné est de dire Amoulanfé »

Comme annoncé précédemment, les plaidoiries de la défense se poursuivent dans le procès d’Aly Badra Koné, responsable de la jeunesse de l’UFR et 2ème vice maire de la commune de Matam. Après les débats suivis du réquisitoire du procureur, les avocats de l’opposant tentent de démontrer qu’il n’est pas coupable des faits qui lui sont reprochés, a constaté un reporter de Guineematin.com qui est sur place.

Selon maître Salifou Béavogui, membre du collectif d’avocats de Badra Koné, leur client est détenu aujourd’hui pour tout simplement avoir exprimé son opposition au projet de changement de l’actuelle Constitution qui devrait permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. « Monsieur Aly Badra Koné a toujours été visé, donc il fallait coûte que coûte l’emprisonner. Le seul crime qu’il a commis, c’est de dire Amoulanfé ! Gassata ! Atébein ! Elazologa !

Depuis plus de quatre mois, je n’ai jamais vu un promoteur du troisième mandat comparaître devant les tribunaux de ce pays. En Guinée, aucun procureur n’ose interpeller un militant du OUI pour le changement de la Constitution. Les géniteurs de ce projet de troisième mandat pensent que mettre Badra Koné, Sékou Koundouno, Abdourahmane Sanoh… c’est mettre fin au combat et étouffer le FNDC. Mais c’est un mauvais calcul, parce que le FNDC est devenu un état d’esprit. Nous plaidons non coupables », a dit l’avocat.

Aly Badra Koné est poursuivi « usurpation de titre et de fonctions et participation délictueuse à un attroupement ». Le procureur a réclamé 5 ans d’emprisonnement et une amende de 2 millions de francs contre lui.

Propos recueillis par Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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