Marche des femmes contre les tueries de manifestants en Guinée : « il faut que l’impunité s’arrête »

Comme indiqué dans une de nos précédentes dépêches, les femmes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) sont dans la rue ce mercredi, 23 octobre 2019, entre le rond-point Hamdallaye et l’Esplanade du stade du 28 septembre. La démarche vise à exiger au régime Alpha Condé d’arrêter la répression des manifestations de rue et surtout de punir les coupables de ces tueries.

Au-delà des femmes du FNDC, organisatrices de la marche, il y a des représentantes d’Organisations non gouvernementales comme l’ONG F2DHG. Interrogée sur sa présence dans la rue ce mercredi, madame Moussa Yéro Bah, la présidente de cette structure sociale féminine, estime que la fin de l’impunité est la seule issue.

Madame Moussa Yéro Bah, la présidente de l’ONG F2DHG

« Vous avez que ce sont des innocent qui perdent la vie. Parce que les jeunes qui perdent la vie pendant ces manifestations, personne n’a 30 ans ! Ce sont des jeunes qui ont moins de 30 ans. Vous avez des lycéens et collégiens, et personne n’a été tué dans la rue ; mais, dans leur concession. C’est inadmissible entre guinéens, il faudrait qu’on sache s’arrêter. Il faut que l’impunité s’arrête en Guinée ; sinon, on ne pourra pas s’en sortir parce que le fait de tuer des innocents radicalise les gens », a-t-elle indiqué.

A rappeler que 114 guinéens ont été tués depuis 2010 lors des manifestations enregistrées sous le régime Alpha Condé dont dix lors des trois premiers jours de manifestations contre un troisième mandat, le 14, 15 et 16 octobre. Malheureusement, il n’y a toujours pas de justice pour les victimes.

A suivre !

Propos recueillis par Salimatou Diallo pour Guineematin.com

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