Le communiqué du gouvernement guinéen diffusé hier, jeudi, 24 octobre 2019, et annonçant des dégâts collatéraux de la marche pacifique du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) aux préjudices des locaux du commissariat central de police de Pita et certains policiers de cette localité relevant de la Région Administrative (RA) de Mamou n’est pas vérifiable sur le terrain et ne saurait être conforme à la réalité, rapporte un correspondant de Guineematin.com, en Moyenne Guinée.
Plusieurs citoyens de la préfecture de Pita en particulier, et de nombreux observateurs de la Moyenne Guinée en général ont été surpris d’apprendre hier, jeudi, 24 octobre 2019, en début de soirée, à travers un communiqué du gouvernement guinéen qu’au cours de la manifestation organisée dans la commune urbaine par l’antenne préfectorale du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), le commissariat central de police a été attaqué par des manifestants et que des agents de ce service ont été blessés.
En réalité, cette marche pacifique qui a connu une grande mobilisation populaire s’est déroulée sans incident tout au long du parcours suivant : devanture, djissouma, devanture, bloc administratif préfectoral et devanture.
Selon des informations recueillies alors auprès de certains acteurs de la société civile et cadre de l’administration préfectorale immédiatement après la diffusion du communiqué du gouvernement guinéen, c’est après la marche pacifique, au moment où les organisateurs ont dispersés les manifestants et se sont séparés avec un sentiment de satisfaction, que des enfants incontrôlés sont allés lancer quelques pierres en direction du commissariat central de police.
Ne sachant pas s’il s’agit de provocation isolée ou d’acte structuré, les policiers trouvés sur les lieux ont tiré trois (3) coups de sommation qui ont alerté le Khalif du Foutah Djallon, Elhadj Mamadou Bano Bah, secrétaire préfectoral des Affaires Religieuses. Ce notable de la région est immédiatement venu aux nouvelles et a fini par chasser les enfants concernés des parages du commissariat central de police de Pita.
En terme de constat, aucun dégâts n’a été enregistré ni sur les engins stationnés devant le commissariat, ni sur l’infrastructure. Et les coups de sommation n’ont touché aucun manifestant.
C’est donc à la grande surprise générale que l’opinion locale a suivi le contenu du communiqué du gouvernement guinéen à ce sujet.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 901 334