L’UFR en colère : « le président de la CENI doit être poursuivi pour haute trahison… »

L’incapacité de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à organiser les élections législatives avant 2019 continue de susciter l’indignation au sein des partis politiques de l’opposition. L’Union des Forces Républicaines (UFR) souhaite que des poursuites judiciaires soient engagées contre maitre Amadou Salifou Kébé, président de la CENI, « pour haute trahison ». C’est le 1er vice-président Bakary Goyo Zoumanigui, qui l’a annoncé ce samedi, 26 octobre 2019, à l’occasion de l’assemblée du parti, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A l’ouverture de la séance, Bakary Goyo Zoumanigui a indiqué que le président de la CENI, maître Salif Kébé, doit être poursuivi pour avoir trahi son serment. « Je dois revenir sur le cas du président de la CENI. Ce monsieur, n’excluez pas que demain, qu’il soit poursuivi pour haute trahison. Il doit être poursuivi pour haute trahison parce quand il a été élu, il a prêté serment de respecter un certain nombre de dispositions légales de notre pays. Le président de la CENI, en choisissant la date du 28 décembre 2019 pour les élections législatives, a posé un acte dangereux qui constitue une haute trahison parce qu’il n’a pas écouté ses pairs, alors qu’il savait intimement que cette date ne pouvait pas être tenue. Et il faut tout faire pour ce monsieur soit jugé parce qu’il a trahi le peuple de Guinée, il a trahi son serment. Donc, il ne suffit pas de le déposer seulement, il doit être poursuivi par la justice », a martelé monsieur Zoumanigui.

Goyo Zoumanigui, premier vice-président de l’UFR

Toutefois, ce proche de Sidya Touré regrette la non-mise en place de la Haute Cour de Justice qui aurait pu permettre de juger certains hauts cadres. « Malheureusement, la Haute Cour de justice qui est habilitée à juger les cas comme ça, n’existe pas. Parce que la gouvernance qui nous dirige, elle a tout fait pour que cette cour ne soit pas mise en place. Si cette cour existait, je crois que des plaintes seraient déjà déposées devant cette cour pour dire que non seulement le président de la CENI, mais d’autres cadres du gouvernement doivent être jugés pour les actes qu’ils posent, les détournements de fonds. Aujourd’hui, si le président de la République parle de référendum, de changer la constitution, c’est parce qu’il sait que cette cour n’existe pas… Et nous devons œuvrer pour que ce monsieur soit jugé un jour », a-t-il lancé.

Plus loin, Bakary Goyo Zoumanigui a dénoncé le manque d’indépendance de la justice avant d’inviter les militants à redoubler d’engagement dans le combat contre le 3ème mandat. « Nos camarades qui ont dit qu’ils vont manifester leur désaccord par rapport au changement de la constitution ont été arrêtés 72 heures avant même l’évènement. Ça veut aujourd’hui chez nous que la justice, elle est rendue par des gens qui ne sont pas à la hauteur. C’est l’ancien ministre de la justice, Cheick Sako, qui a vite vu et il a démissionné de son poste. Donc, le combat que nous avons commencé, nous devons le continuer, rien ne doit nous décourager. Je vous exhorte à rester vigilants et suivre le mot d’ordre du FNDC », a-t-il martelé.

Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

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