Manifs du FNDC : Damaro accuse Cellou Dalein et Sidya d’avoir voulu faire un coup d’Etat

La marée humaine qui a dit non au 3ème il y a quarante huit (48) heures à Conakry à travers une marche géante continue de troubler le sommeil des responsables du RPG Arc-en-ciel. Le député Amadou Damaro Camara continue d’accuser le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) d’avoir voulu « faire un coup d’Etat ». Il l’a réitéré ce samedi, 26 octobre 2019, à l’occasion de l’assemblée générale du parti au pouvoir, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses report

Dans son intervention, l’honorable Amadou Damaro Camara, président du groupe de la majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale, a indiqué que le droit à la manifestation est reconnu par la constitution. Mais, quand les manifestations ont pour but de créer le désordre, d’appeler à l’insurrection, les droits ne sont plus constitutionnels.

Selon lui, « le 14 octobre, les appels de l’opposition étaient clairs. Non seulement ils demandaient à tout le pays de manifester, ils demandaient à tout le monde de créer la fumée dans sa concession, ils demandaient à tout le monde que si quelqu’un pouvait rejoindre son bureau le lundi, c’est qu’ils auraient échoué. Ils ont donné trois jours : le lundi, le mardi, le mercredi. Et le jeudi, ils devraient faire leur baptême. Mais, quand il y a avortement (que nos mamans nous excusent), on ne fait pas de baptême. Et, c’était d’autant plus inquiétant que, Air France qui n’a jamais interrompu ses vols même pendant Ebola, ce jeudi (17 octobre 2019), Air France a annulé son vol sur Conakry. Et le vendredi qui a suivi, contrairement à son itinéraire habituel, Air France a fait Paris-Nouakchott ; Nouakchott-Freetown ; Freetown-Nouakchott, changer d’équipage avant de rejoindre Conakry. Quand des passagers se sont demandés qu’est-ce qu’il y a, les hôtesses de l’air ont même eu la maladresse de dire que « vous ne savez pas qu’il y a risque de coup d’Etat en Guinée ? ». Voilà le vrai but de Sidya Touré et de Cellou Dalein Diallo. Ils ont échoué », a-t-il laissé entendre.

Parlant de la dernière marche organisée par le FNDC, le patron de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale a dit que les organisateurs doivent pouvoir faire la différence entre la foule et le peuple. Selon lui, cette marche a enregistré « une foule à Conakry, une foule à Mamou et une foule à Labé. Le peuple de Guinée, c’est de Kassa à Yomou. Nous ne demandons pas deux choses, une seule. S’ils sont si conscients, si convaincus de leur bon droit, il y a une seule question, qu’on demande au peuple de Guinée OUI ou NON. Et, ils ont dit que si nous arrivons à faire 10% de ce qu’ils ont fait, Sidya a dit qu’il va nous rejoindre encore. Je lui réponds qu’il n’a plus de place parmi nous. Fodé Oussou qui a été un peu plus orthodoxe a dit que si vous faites le tiers, qu’il va nous féliciter. Eh bien le jeudi ou le jour de l’arrivée du président, nous attendons les félicitations de Fodé Oussou », lance-t-il.

S’agissant des nombreuses interpellations d’individus suspects dans certaines villes du pays, Amadou Damaro Camara a invité les militants à la vigilance. Selon lui, il y a des personnes malintentionnées qui veulent déstabiliser la Guinée. « Le Libéria à côté a connu la guerre, la Sierra-Leone a connu la guerre, la Guinée-Bissau a connu la guerre, le Sénégal a toujours des bisbilles dans son Sud… Il y a des phénomènes qui ont commencé en Guinée, c’est 140 et quelques personnes jeunes gens qui ont des amulettes sur leurs corps, des antis balles, qui disent qu’ils sont des ouvriers d’une société d’internet. Est-ce qu’on a besoin de pare-balles pour aller sur internet ? 214 ont été aussi appréhendés à Siguiri, 80 et quelques ont été arrêtés hier à Kankan, on nous signale quelques dizaines à Fria qui viennent ensemble, qui sont logés ensemble, qui mangent ensemble. Qui les a fait venir ? Qui les loge ? Qui les nourrit ? Au nom de la direction nationale du parti, nous demandons expressément au gouvernement et aux services de sécurité, d’aller au fond et au tréfonds de cette affaire. Et, qui quiconque serait de près ou de loin lié à cela, qu’il soit mis hors d’état de nuire. Parce qu’il s’agit de la sécurité de la Guinée. Et comme ça commence à parler, nous avons appris qu’il y a des leaders déjà qui commencent à prendre des billets pour aller voir du côté de Paris. Même s’ils vont jusqu’à Honolulu, le peuple de Guinée les rappellera », a-t-il laissé entendre.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

Facebook Comments Box