Accueil A LA UNE Problème de logement : une comptable réclame 59 millions à une enseignante

Problème de logement : une comptable réclame 59 millions à une enseignante

Un procès opposant mademoiselle M.K, comptable, à la dame Hadja H. K, enseignante, s’est ouvert hier, lundi 28 octobre 2019, au tribunal correctionnel de Mafanco. La première poursuit la seconde pour escroquerie et abus de confiance portant sur un montant de 59 millions de francs, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est le 26 avril 2016 que l’enseignante Hadja H.K a signé un contrat de construction d’une maisonnette avec la comptable M.K. Contrat dans lequel, il est mentionné qu’après les travaux, la demoiselle peut habiter dans cette maison durant tout le temps qu’elle voudra ; la durée n’a pas été déterminée par les deux parties. Après avoir financé la construction de la maisonnette, M.K s’est installée sur lieux. Mais trois ans plus tard, elle est sommée de quitter les lieux. C’est ainsi qu’elle a porté plainte contre Hadja H.K, réclamant le remboursement des 59 millions qu’elle a dépensés pour construire le bâtiment.

A la barre, la prévenue a expliqué qu’elle est logée à la cité des enseignants construite par l’Etat à Coléah. C’est par pitié, soutient-elle, qu’elle a demandé à la plaignante de venir achever une maisonnette dont la construction avait été entamée sur les lieux. « C’est ainsi qu’elle est venue achever la maisonnette de deux chambres, une toilette et une terrasse. Je n’ai rien reçu d’elle sauf le montant de 1 500 000 francs guinéens qu’elle avait remboursé à celle qui avait commencé de construire la maisonnette. Et, je lui avais dit que le domaine appartient à l’Etat. Donc, elle peut y rester jusqu’au jour où elle voudra quitter. Tant que l’Etat ne réclame pas les lieux elle peut y rester. Maintenant les autorités éducatives sont venues réclamer les lieux », a-t-elle expliqué.

De son côté, la plaignante a laissé entendre qu’elle n’avait jamais été mise au courant que le domaine appartenait à l’Etat. « Elle ne m’a jamais dit que la parcelle est pour l’Etat. C’est elle-même qui m’a trouvé là où je logeais, dans une grande cour. Elle m’a dit de venir construire chez elle et rester là-bas tant qu’elle est là. J’ai accepté d’investir sur les lieux parce qu’elle ne m’a jamais dit que le domaine appartient à l’Etat. Et aujourd’hui, ce n’est pas l’Etat qui me demande de sortir, mais c’est elle-même. Donc je réclame mes 59 millions de francs guinéens que j’ai dépensés, parce que je n’ai fait que 3 ans sur les lieux après avoir effectué les travaux », a-t-elle lancé.

Après avoir écouté les deux dames, le tribunal a décidé de renvoyer l’audience au 25 novembre 2019 pour la suite des débats.

A suivre !

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tel: 620 589 527 /654 416 922

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