Tueries de manifestants à Conakry : le CNOSCG de Kankan s’indigne

des véhicules de la police fonçant sur le cortège funèbre, le lundi 04 novembre 2019, à Bambéto

L’attaque du cortège funèbre des onze jeunes tués lors premières manifestations anti-troisième mandat appelées par le FNDC à Conakry suscite une vague de réactions tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. C’est le cas à Kankan où le président régional du CNOSCG a réagi à cette situation et à toutes les tueries enregistrées lors des manifestations dans le pays. Dr Louncény Chérif, interrogé par le correspondant local de Guineematin.com, regrette et condamne toutes ces pertes en vies humaines

Dr Louncény Chérif, président régional du CNOSCG de Kankan

« C’est avec assez de regret que j’ai suivi l’événement. J’ai beaucoup regretté. Chaque fois qu’un guinéen meurt, c’est un de moins. On ne peut jamais souhaiter la mort d’un guinéen. Vraiment, j’ai appris cela avec assez d’amertume. Quand j’ai vu les images des corps des jeunes exposés avec le drapeau national, ils sont morts à la fleur de l’âge. Ce n’était pas beau à voir », a-t-il dit.

Et pour mettre fin à cette série de tueries pendant les manifestations, le président du bureau régional du Conseil National des Organisations de la Société Civile à Kankan appelle à la fin de l’impunité pour les auteurs de ces crimes. « Je crois qu’il faut que tout le monde s’y mette pour qu’on découvre les vrais coupables de ces morts-là. Le jour où on trouvera les vrais coupables et qu’ils seront traduits en justice, on pourra mettre fin à ça. Tout le problème est là. Qui tue lors de ces manifestations ? Il a été démontré quand même qu’on peut organiser des manifestations en Guinée sans violence. Je crois que lors des manifestation du 24 et celle du 31 octobre, bien qu’il y avait 50 fois plus de monde, on n’a pas connu de morts », rappelle l’activiste de la société civile.

A rappeler que 17 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations contre un troisième mandat pour le président Alpha Condé : un à N’zérékoré, deux à Mamou et quatorze à Conakry. Le Front National pour la Défense de la Constitution qui pilote ce combat prévoit de nouvelles marches pacifiques demain, jeudi. Cela pour exiger la libération des personnes détenues dans le cadre de ce combat et le renoncement au projet de changement de l’actuelle Constitution qui permettrait au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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