Comme annoncé dans une de nos précédentes dépêches, le chef du gouvernement guinéen est arrivé à Mamou dans de l’après-midi de ce vendredi, 22 novembre 2019. Mais, à part le retour accusé dans la grande mosquée de la ville pour l’accomplissement de la prière hebdomadaire de vendredi, cette visite de Kassory Fofana n’a visiblement eu aucun impact sur le quotidien des citoyens de Mamou, rapporte un correspondant de Guineematin.com basé dans cette préfecture.
Dans la matinée, les populations sont sorties vaquer à leurs occupations quotidiennes. Les écoles ont fonctionné normalement ; et, comme à l’accoutumée, les boutiques, les magasins, les marchés et autres auxiliaires sont ouverts aux clients.
Sur le terrain, le désamour entre les populations de la ville carrefour et le Premier ministre est palpable. L’arrivée de Kassory Fofana n’a suscité aucun engouement, malgré la sensibilisation des chefs religieux.
« Monsieur Fofana a dans sa valise beaucoup de projets. La région a beaucoup d’attentes et nous allons les exposer au Premier ministre. C’est une opportunité pour nous également de poser nos problèmes », avait dit hier l’inspecteur régional des Affaires religieuses, Elhadj Amadou Kolon Barry, pour inciter les citoyens de Mamou à réserver un « accueil chaleureux » au Premier ministre.
Visiblement, cette stratégie de mobilisation n’a pas produit le résultat escompté. Car, compte tenu de la faible mobilisation constatée sur place, c’est dans la salle polyvalente de la maison des jeunes que Kassory Fofana et sa suite ont été accueillis, après la prière hebdomadaire de vendredi à la grande mosquée de Almamyah de Mamou.
D’ailleurs, à la maison des jeunes, ce sont les autorités administratives et les élus locaux qui grossissent les rangs. Tous les chefs de quartier (28) de la commune urbaine de Mamou et leurs accompagnateurs, les préfets, les maires et plusieurs sages de Pita, Dalaba et Mamou sont présents à cette réception.
A rappeler que le Premier ministre est à Mamou pour présider la cérémonie officielle du lancement de l’agence nationale d’inclusion économique (ANIES). Mais, les membres du Gouvernement sont souvent rejetés par les populations à cause de la crise politique créée par la volonté du gouvernement de changer la constitution pour permettre au président Alpha Condé de rester au pouvoir après son deuxième et dernier mandat, en 2020. Et, ce qui frustre le plus, ce sont les tueries des manifestants contre le troisième mandat et le refus de rendre justice pour les victimes.
Nous y reviendrons !
De Mamou, Boubacar ramadan Barry pour Guineematin.com
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