Siguiri : des agents recenseurs agressés par des jeunes au quartier Fodéba Keita

Depuis le lancement des opérations de recensement et de révision des listes électorales, les couacs et autres incidents se multiplient à travers la Guinée. Dans la commune urbaine de Siguiri, des agents recenseurs de la Commission Administrative d’Etablissement et de Révision des Listes Electorales (CAERLE) du quartier Fodéba Kéita ont été agressés par des jeunes en colère contre le mauvais état de leur route.

Les faits se sont produits dans la journée d’hier dimanche, 1er décembre 2019, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Après avoir barricadé la route le samedi, des jeunes du quartier Fodéba Kéita s’en sont pris à des agents recenseurs le dimanche à Siguiri. La journée fût agitée avec des agents recenseurs obligés de fuir pour échapper à la colère des jeunes grognards.

Selon Aboubacar Demba Camara, le président de la CAERLE, ce sont des agents de sécurité venus pour se faire enrôler qui les ont sauvés. « Nous étions assis. J’ai entendu des cris des jeunes manifestants. Ils se sont attaqués aux affiches d’abord, puis ils ont pris des cailloux pour nous disperser. Chacun de nous a pis la fuite. Heureusement pour nous, des agents de sécurité étaient là pour se faire recenser. C’est eux qui nous ont aidés. Sinon, ils étaient prêts à endommager tout le matériel. Après, ils ont pris la direction de la mairie. On avait peur de leur retour. Donc, on n’a pas pu travailler », a expliqué le président de le CAERLE du quartier Fodéba Kéita.

Interrogé par notre reporter, un des manifestants qui a préféré garder l’anonymat, a dit que leur agissement s’explique par le silence du maire et du préfet de Siguiri par rapport aux problèmes de la route qui les oppose depuis quelques temps. « Cela fait deux ans que la société Guiter S.A a entamé ces travaux. Les autres ne font que de la propagande ici, rien de sérieux. Le samedi, nous sommes sortis pour barricader la principale rentrée de la ville. Mais, ni le maire ni le préfet, aucun n’est venu voir », s’est plaint notre interlocuteur.

Après ce mouvement de colère des jeunes, une réunion de crise a regroupé les responsables de la société Guiter S.A, les autorités et les manifestants. La société Guiter a donné un délai de 15 jours pour le démarrage des travaux, ‘est à dire le 15 décembre prochain.

Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com

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