Le procès en appel d’Abdourahmane Sanoh et Cie s’est poursuivi ce jeudi, 5 décembre 2019, à la Cour d’Appel de Conakry. Le juge Mangadouba Sow a accédé à la demande « d’exception d’inconstitutionnalité », soulevée par les avocats de la défense. Le dossier sera désormais transmis à la Cour Constitutionnelle qui va statuer avant la suite de la procédure à la Cour d’Appel, appris sur place Guineematin.com à travers ses reporters.
Après l’audience, Guineematin.com a recueilli les sentiments de Me Hamidou Barry, un des avocats des prévenus. Pour lui, la décision de la cour est une victoire pour ses clients.
Décryptage !
« Vous avez suivi les débats, la défense a soulevé une exception, la cour en rendant son arrêt avant dire droit a accepté l’exception que nous avons soulevée et a renvoyé l’affaire devant la cour constitutionnelle pour que celle-ci se prononce et a ordonné le sursis à exécution jusqu’à ce que la cour constitutionnelle se prononce. C’est pour dire quoi ? L’affaire ici est suspendue d’abord en attendant l’arrêt de la cour constitutionnelle. Voilà ce qui s’est passé. C’est pour vous dire encore une fois, si on veut, on peut. Les avocats de la défense ont soulevé une exception et la cour a accédé à cette exception.
Vous avez trois dossiers ici dans lesquels nous avons déposé des conclusions au niveau de la chambre correctionnelle de la cour d’Appel de Conakry. Vous avez suivi la réaction du procureur de la République, du ministère public qui a aussi soutenu notre demande et la cour aussi a ordonné le sursis à statuer. Ça veut dire que la Cour d’Appel de Conakry ne va pas se prononcer jusqu’à ce que la cour constitutionnelle se prononce sur l’exception qui a été soulevée ».
Ibrahima Sory Diallo et Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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