Place de la musique traditionnelle dans l’islam : les précisions de Thierno Hamid Baldé (imam)

Thierno Hamidou Baldé, imam

Selon Thierno Abdoul Hamid Baldé, imam et chroniqueur islamique, dans la commune urbaine de Labé, la musique traditionnelle n’est point bannie par Dieu pour vue qu’elle soit en accord avec l’étymologie islamique, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

L’imam Thierno Abdoul Hamid Baldé a fait cette déclaration le dimanche dernier, 15 décembre 2019, à l’occasion de la célébration de la journée culturelle du musée du Fouta placée sous le thème : « Musique traditionnelle : quel avenir ! ».

Thierno Hamidou Baldé, imam

Il a mis l’occasion à profit pour expliquer aux hommes de culture que « le plus amourassé du Seigneur avait été ovationné par une musique traditionnelle le jour de son arrivée à Médine qui n’avait fait que l’égayer et le divertir. Je le nomme Mouhammadou (PSL). Il dit que la dévotion de celui qui réfute sa tradition demeure sans garantie et vulnérable et qu’elle est appelée à transhumer à tout moment. Il annonça « apprend à te connaitre et à t’aimer afin d’aimer ton prochain pour peur de te désynchroniser de ta dignité ».

Le chef religieux ajoute alors que « le changement d’une tradition s’installe silencieusement, même dans un environnement dynamique. Chers frères et sœurs, soyons en phase de la mutation des valeurs contemporaines et ça se prépare. Pour se le faire, il nous faut une synergie d’actions avec des moyens financiers et logistiques afin d’apporter sur le terrain une approche typologique pour ne pas voir regrettablement sombrer notre patrimoine musical.

Poursuivant sa communication, l’imam Thierno Abdoul Hamid Baldé invite à motiver les artistes. « Comme nous nous voulons intègres, conservons-le jalousement en motivant nos artistes. C’est culminant. Il serait abominable pour une raison ou pour une autre qu’on perde notre lègue traditionnel. Aucun ne fera notre devoir à notre place. Il est dit que rien ne peut comme tes ongles gratter ta peau qui te démange. Un jour tu disparaîtras et seule ton œuvre demeurera. Chers compatriotes, que notre diversité traditionnelle ne nous divise plutôt qu’elle nous chamaille et fédère. Quant à vous soldats de notre tradition, le Syli national de notre culture, notre rencontre ici est exponentielle que diurne ou nocturne nous serons à vos côtés dans votre noble combat civique qui est celui de la sauvegarde de notre lègue traditionnelle qui nous est si chère. Avec vos belles plumes culturelles, votre arsenal d’instruments traditionnels, vous ne vivez pas sur terre mais dans les cieux. Nous haranguons. Vive la tradition dans une Guinée unie et émergente qui se retrouve et s’africanise » a-t-il conclu.

Depuis Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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