Caution pour les élections législatives : « c’est vraiment insensé », dit Bourouno du PEDN

Comme annoncé précédemment, la CENI a annoncé hier, mercredi 18 décembre 2019, le montant du cautionnement pour les élections législatives du 16 février 2020. Selon l’institution électorale, chaque parti présentant des candidats doit verser un montant de 50 millions de francs pour le scrutin uninominal et 200 millions pour celui des listes nationales à la représentation proportionnelle.

Au lendemain de cette annonce, Faya François Bourouno, le responsable de la communication du PEDN, regrette une décision « insensée » et « inutile ». Pour l’opposant, il y a des préalables à régler aujourd’hui avant de parler de cette affaire de caution. Il l’a dit au cours d’un entretien téléphonique avec un journaliste de Guineematin.com, ce jeudi.

« Nous avons suivi avec regret le communiqué de la CENI. Avec regret parce que pour nous ça n’a pas de sens. C’est vraiment insensé d’engager cette course inutile. C’est une course inutile, ça ne sert à rien de jouer à ce jeu. Pour nous, on ne peut parler de cautionnement que lorsqu’il y a un chronogramme électoral tenable. Mais aujourd’hui, il n’y a même pas une date de tenue des élections parce que le 16 février n’est pas une date qui peut être tenue.

Ça, ce n’est pas possible. Tu ne peux pas parler de caution sans les éléments fondamentaux d’un processus électoral. Il n’y a pas de fichier électoral : le fichier électoral ne fait pas de consensus, ne fait pas l’unanimité. On a un fichier électoral qui est dénoncé par les commissaires de la CENI eux-mêmes. Donc à quoi ça sert d’aller sur des questions de cautionnement ? Ça n’a pas de sens. Pour nous, on ne rentre dans cette affaire de cautionnement, nous sommes sur les fondamentaux du processus.

Comment démarrer un processus inclusif ? Comment démarrer un processus transparent qui met en place les fondamentaux d’un processus électoral crédible ? Pour nous, le débat sur le fichier, il est encore entier. Il faut que la CENI accepte de revenir sur la question du fichier pour qu’on ait un fichier électoral normal. On ne peut pas se permettre de recenser les électeurs en 25 jours. Parce que ce qui s’est passé c’est un recensement, ce n’est pas une révision du fichier électoral. Donc il faut réunir toutes les conditions préalables d’aller aux élections avant de parler de dépenses », a déclaré ce responsable du parti de Lansana Kouyaté.

Propos recueillis par Mamadou Bhoye Laafa Sow pour Guineematin.com

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