Manifestation des femmes contre le ministre Mady Kaba : « nous ne voterons plus pour le RPG »

Arrivée des manifestantes à la préfecture de Siguiri

Les femmes du district de Djéya, relevant de la sous-préfecture de Kinièbakoura, ont investi ce lundi, 30 décembre 2019, les locaux de préfecture de Siguiri. Les manifestantes- qui campent toujours (18 heures) devant les locaux administratifs- exigent la libération de leurs maris et enfants, arrêtés et détenus depuis deux semaines, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Siguiri.

Le conflit domanial (portant sur une centaine d’hectares situé entre Djéya et Frenkamaya) qui oppose certains citoyens du district de Djéya au ministre Mady Kaba Camara, conseiller à la présidence de la République, à entraîner des agitations dans tous les sens. Il y a environ deux semaines, six personnes ont été arrêtées et sont depuis détenues dans la ville de Siguiri.

Révoltées par cette situation, les femmes et mères de ses personnes se sont mobilisées pour investir les locaux de la préfecture. Elles exigent leur libération et accusent le ministre conseiller à la présidence de la République d’abus d’autorité. «

« Mady Kaba n’est pas dans sa première action contre nous, c’est un habitué des faits. Chaque année, après nos semences et au moment des récoltes, le ministre Mmady Kaba ramasse nos enfants et nos maris et les jette en prison, laissant nos cultures aux animaux ! Cette année aussi, c’est la même chose. Tout ce que nous demandons, c’est la libération de nos enfants ou nous mettre tous en prison », a notamment indiqué Nanténin Kéïta.

Très énervée en cette période pré-électorale, cette manifestante a également proféré des menaces politiques contre les dirigeants actuels du pays : « nous n’allons plus jamais voter pour RPG arc-en-ciel ! Ces autorités sont malhonnêtes », a lancé madame Kéïta.

A préciser que le préfet avait bien reçu des membres de la délégation de ces femmes. Mais, au fil des échanges, les manifestantes en colère (qui campent encore devant les locaux de la préfecture) ont interrompu les échanges, estimant qu’il n’y a que la libération des prisonniers qui est la seule chose à faire pour espérer ramener le calme.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com

Facebook Comments Box