Le siège de l’UFDG à Kankan ainsi que des maisons et des commerces appartenant à des militants du principal parti d’opposition du pays, ont été victimes d’attaques ce lundi, 06 janvier 2020. Selon un responsable de la formation politique, joint au téléphone par un journaliste de Guineematin.com, ces attaques ont fait d’importants dégâts matériels.
Cheick Mohamed Kaba, coordinateur de l’UFDG en Haute Guinée et membre du bureau exécutif du parti, explique que c’est une série d’attaques d’une « violence inouïe » dont son camp a été victime. « C’est d’abord notre siège, situé au quartier Missira, qui a été attaqué. Les assaillants ont vandalisé le siège et certaines maisons environnantes. Ils ont cassé des portes et des armoires, ils ont pris de l’argent et sont partis. Ils ont allés ensuite à Mobile, où ils ont attaqué et pillé au moins 15 boutiques. Au marché Djaka, situé au centre-ville, ils ont pris des motos de nos militants et des marchandises », a-t-il indiqué.
Selon l’opposant, ces attaques visent à intimider les partisans de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée afin d’empêcher toute protestation contre un troisième mandat pour le président Alpha Condé à Kankan. « C’est parce que tout simplement ils savent que nous sommes en train de nous préparer pour respecter le mot d’ordre du FNDC, relatif aux manifestations continues qui commencent le 13 janvier. Ils passent donc par ces actions pour tenter de nous intimider. Mais, cela ne marchera pas », prévient monsieur Kaba.
Le coordinateur de l’UFDG en Haute Guinée annonce que son parti a déjà identifié un des responsables de ces violences et qu’il va le poursuivre devant la justice. « J’attends un huissier pour aller faire le constat avec lui. Après on va porter plainte contre Moussa Dian, le responsable du syndicat des transports de Kankan, qui a orchestré ces attaques. Parce que les gens ont reconnu ses éléments », a-t-il laissé entendre.
Ces violences contre le principal parti d’opposition du pays et ses partisans interviennent alors que le FNDC manifeste à nouveau ce lundi, 06 janvier, à Conakry, contre le projet de nouvelle constitution qui ouvrirait au président Alpha Condé la voie à un troisième mandat, mais aussi contre la tenue des élections législatives le 16 février 2020.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
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