Après Conakry, c’est Abidjan ! Un enfant retrouvé dans un train d’atterrissage en France

La victime serait âgée d’une dizaine d’années, son corps a été retrouvé ce mercredi, 08 janvier 2020, dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air France, un Boeing 777, qui a décollé dans la soirée d’hier, mardi, de l’aéroport d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire.

Selon les informations, l’avion s’est posé à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle peu après 06 heures du matin. Et, le corps sans vie de cet enfant a été découvert aux alentours de 06 heures 40’.

Un porte-parole de la compagnie Air France a déjà confirmé la mort « d’un passager clandestin », sans préciser son âge. Il a par ailleurs déploré un « drame humain ».

« Au-delà du drame humain, cela indique une faille de sécurité majeure à l’aéroport d’Abidjan », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire ivoirienne, qui se demande comment un enfant d’une dizaine d’années a pu accéder à un avion.

Il est à préciser qu’à l’altitude à laquelle volent les avions de ligne, les températures descendent à -50°C entre 9 000 et 10 000 mètres. Et, les logements de train d’atterrissage ne sont ni chauffés, ni pressurisés.

Comme on le sait, il y a 20 ans, deux jeunes guinéens (Yaguine Koïta et Fodé Tounkara) avaient été retrouvés morts dans le train d’atterrissage arrière droit d’un appareil de la compagnie Sabena Airlines à destination de Bruxelles. Et, plus près de nous, un autre citoyen qui voulait fuir la misère, a été retrouvé dans le train d’un appareil de la RAM (Royal Air Maroc), le 30 septembre 2019. Cette autre victime des failles sécuritaires dans nos aéroports s’était introduit dans le vol AT526 (de l’avion CN-ROA B737-800) qui faisait le trajet Conakry-Casablanca (Maroc) où son corps a été trouvé dès l’arrivée, à 06 heures 30’.

Interrogé au lendemain de cette découverte, le Directeur Général Adjoint de la SOGEAC (Société de Gestion et d’Exploitation de l’Aéroport de Conakry) avait annoncé que trois experts guinéens avaient été dépêchés au Maroc et la mise en place d’une commission d’enquête. Au sein de la commission, Abdel Kader Yombounaud avait cité des représentants de l’aviation civile guinéenne, de la Société de Gestion et d’Exploitation de l’Aéroport de Conakry (SOGEAC), de la gendarmerie du transport aérien, du Représentant Résident et du Chef d’Escale de la compagnie Royal Air Maroc en Guinée. Mais, cette « enquête » n’a toujours rien révélé des failles sécuritaires à l’aéroport de Conakry, ni d’ailleurs sur l’identité de la victime…

A suivre !

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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