Grève du SLECG : des enseignants contractuels « prêts à sauver l’école guinéenne…»

Alors que le SLECG, dirigé par Aboubacar Soumah, entame une nouvelle grève générale et illimitée ce jeudi, 09 janvier 2020, les enseignants contractuels de l’ISSEG et des ENI se disent prêts à aller donner cours à la place des enseignants grévistes, comme ils l’avaient fait lors de la grève de l’année dernière. C’est le président de leur collectif, Moussa Doré, qui l’a annoncé au micro d’un journaliste de Guineematin.com dans la soirée d’hier, mercredi 08 janvier. Mais pour cela, il pose des conditions.

Moussa Doré, président de leur collectif

« Pour nous, la nation et l’éducation guinéenne priment devant tout autre intérêt. Pour nous, c’est l’avenir des enfants qui vient avant nos intérêts. Mais aujourd’hui, nous avons un souci, qui n’est autre que l’obtention de nos matricules et nos arrêtés d’engagement à la fonction publique. Depuis plus d’un an, nous nous battons pour cela, sans succès. Lors de la grève que le SLECG avait appelée en début d’année dernière, nous étions en classe pour dispenser les cours. Cette fois encore, nous sommes disposés à aller enseigner les enfants. Mais, nous souhaitons d’abord avoir nos matricules et nos arrêtés d’engagement », a-t-il indiqué.

Siba Yigui Sakovogui, responsable de la communication du collectif des enseignants contractuels issus de l’ISSEG

Abondant dans le même sens, Siba Yigui Sakovogui, responsable de la communication du collectif des enseignants contractuels issus de l’ISSEG et des ENI, affilié au SLECG dirigé par Kadiatou Bah, rappelle que la position de son groupe « est sans ambiguïté. Nous avons toujours dit que nous sommes prêts à sauver l’éducation guinéenne, parce que nous avons été formés pour ça. Cependant, nous voulons avoir nos matricules et nos arrêtés d’engagement. Si nous les avons aujourd’hui, nous irons demain à l’école. Mais, tant que nous n’avons pas nos matricules et nos arrêtés d’engagement, nous ne pouvons pas aller en classe ».

Reste à savoir quelle attitude les autorités guinéennes vont adopter face à cette nouvelle grève appelée par le camp d’Aboubacar Soumah, qui réclame un salaire mensuel de 8 millions de francs par enseignant.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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