Procès d’Elie Kamano et Cie : la décision du tribunal renvoyée au mardi prochain

Comme annoncé précédemment, l’artiste et homme politique guinéen, Elie Kamano, et 22 autres personnes ont défilé hier, vendredi 10 janvier 2020, devant le tribunal correctionnel de Macenta, délocalisé à N’Zérékoré. Après les débats qui ont duré toute la journée, la juridiction a renvoyé le dossier au mardi, 14 janvier prochain, pour l’annonce de sa décision, rapporte le correspondant de Guineematin.com à N’Zérékoré.

Le dossier a été mis en délibéré à 17 heures pour décision être rendue à 20 heures. Mais finalement, ce programme n’a pas été respecté. A son retour dans la salle, le juge audiencier, Oumar Diallo, a annoncé le renvoi de l’affaire au 14 janvier 2020, afin de pouvoir « mieux cerner les arguments ».

Une décision qui irrité les partisans d’Elie Kamano, rassemblés depuis le matin autour du tribunal de N’Zérékoré. Ces derniers ont aussitôt protesté une nouvelle fois devant la juridiction pour exiger la libération du très engagé reggae man, qui s’est lancé récemment en politique.

« Libérez Elie ! Il n’a rien fait. C’est un dossier vide de contenu », s’écriaient ces jeunes, en colère. Comme ce fut le cas lors de la première manifestation de ces jeunes dans la journée, les forces de l’ordre, massivement déployées devant le tribunal, ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser.

Elie Kamano et les 22 autres prévenus dans cette affaire, ont été interpellés à Guéckédou lors de la fête de la Makona, organisée à l’occasion de chaque nouvel an, dans cette ville. Ils sont poursuivis pour participation délictueuse à un attroupement, coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de travail d’au moins 20 jours, violences, voies de faits, destruction, injures publiques et complicité.

Le ministère public, représenté par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Macenta, Abdoulaye Babady Camara, a demandé le renvoi de 5 d’entre eux des fins de poursuite pour délit non constitué et la condamnation des autres à un an d’emprisonnement, dont 3 mois assortis de sursis.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

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