Grève du SLECG : les cours perturbés dans plusieurs écoles à Kankan

La grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) vient d’enregistrer des perturbations dans la ville de Kankan. Dans la matinée de ce lundi, 13 janvier 2020, les cours ont été perturbés dans plusieurs écoles de la place. Selon la direction préfectorale de l’éducation de Kankan, des inconnus ont jeté des pierres sur le lycée régional Almamy Samory Touré, provoquant une débandade, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

C’est plus précisément à 09h 57 que deux inconnus sur une moto ont jeté des pierres sur le lycée Almamy Samory Touré de la commune urbaine. Aussitôt, la peur et la panique se sont emparées de la cour de l’école. Conséquences, les salles de classes se sont rapidement vidées des élèves.

Morlaye Condé, directeur préfectoral de l’éducation de Kankan

Selon Morlaye Condé, directeur préfectoral de l’éducation de Kankan, ces jets de pierre ont provoqué la perturbation des cours tant au lycée Samory Touré que dans plusieurs autres établissements d’à coté. « Au niveau du secondaire, c’est à Alpha Yaya et un peu à Samory Touré aussi où il y a certains élèves en classe, mais d’autres sont rentrés à la maison. Vous savez que les deux établissements sont séparés par un mur. Donc, dès qu’il y a problème dans une de ces écoles, l’autre le ressent. Il y avait deux jeunes inconnus qui étaient à moto. A 9h 50, ils ont procédé à des jets de pierres. Ce qui a crée une panique chez les élèves, les gens sont passés par ci et par là. Mais malheureusement, ils n’ont pas été rattrapés et les enfants ont préféré rentrer à la maison. Il y a eu trois écoles élémentaires où les parents d’élèves ont préféré venir prendre leurs enfants par peur », a-t-il expliqué.

N’Faly Sidibé, le proviseur

Au lycée Almamy Samory Touré, les enseignants étaient présents, mais plusieurs salles de classe sont vides. Selon le proviseur N’fally Sidibé, c’est après le départ des fauteurs de troubles que les élèves sont rentrés à la maison. « Quand ils ont jeté les cailloux, les enfants de 9ème année ont eu peur, beaucoup sont rentrés à la maison. Les cours sont perturbés à moitié, parce qu’il y a d’autres qui sont encore en classe. Chez nous ici, il n’y a pas de grève parce que tous mes enseignants programmés étaient là ce matin. Moi, j’appelle ces gens des bandits. Les professeurs ont été perturbés en plein cours ».

Oumar Savané, élève au lycée Franco-arabe Alpha Yaya Diallo

Au lycée Franco-arabe Alpha Yaya Diallo, le constat est le même. Malgré la présence des responsables et enseignants, les élèves ont préféré partir. Oumar Savané est l’un d’entre eux : « Ce que j’ai constaté, nous étions en plein cours, les gens ont commencé à sortir de la salle. Moi, je suis sorti de la salle pour aller demander à la direction ce qui passait. Mais, on m’a fait savoir qu’ils ne savent pas l’origine du mouvement ».

Le jeudi 09 janvier 2020, premier jour de la grève du SLECG, des individus non identifiés avaient tenté de perturber les cours au lycée Moryfindjan avant d’être pourchassés par les élèves.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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