Conakry : certaines écoles publiques de Kaloum affectées par la grève du SLECG

L’école guinéenne est frappée par la grève générale et illimitée déclenchée le jeudi, 09 janvier 2020, par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), avec à sa tête Aboubacar Soumah. Les cours sont actuellement perturbés dans plusieurs écoles publiques de Conakry, notamment à Kaloum, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les enseignants affiliés au Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) sont en grève depuis le jeudi, 09 janvier 2020. Ils ont cessé les cours pour exiger du gouvernement le respect du protocole d’accord signé il y a un an et pour dénoncer la façon dont l’assainissement du fichier des enseignants a été mené.

Cette situation a plongé le système éducatif guinéen dans une certaine paralysie. Dans la commune de Kaloum, centre administratif de Conakry, plusieurs écoles publiques sont affectées par le mouvement.

Dans les écoles primaires de Tombo 1 et Tombo 2, situées à quelques mètres du Palais du Peuple, il n’y avait pas l’ombre d’un seul élève dans la matinée de ce mardi, 14 janvier 2020. C’est un silence de cimetière qui régnait dans la cour des deux établissements.

Dans l’ensemble, les enseignants ont boycotté les cours pour suivre le mot d’ordre de grève. Les élèves ont à leur tour boudé les cours. Par contre, on pouvait noter la présence de quelques membres de la direction. Aucun d’entre eux ne s’est prêté aux questions de notre reporter. « Si vous ne venez pas avec un ordre de mission signé par monsieur le directeur communal de l’éducation de Kaloum vous ne serez pas reçu. Personne ne va vous recevoir sans ça », a martelé la directrice.

A l’école primaire Frédérico Mayor de Boulbinet, l’accès est formellement interdit à toute personne étrangère. Un dispositif sécuritaire est visible à la rentrée de cette école. Mais de l’extérieur, on pouvait apercevoir quelques élèves, contrairement aux jours ordinaires où l’ambiance est de taille.

Au collège Château d’Eau, quelques élèves étaient présents. Mais là aussi, l’effectif n’était pas celui souhaité par les autorités éducatives. L’accès dans les salles de classe nous a été refusé et les responsables ont confié leurs langues au chat.

Approchés, certains élèves ont révélé que les cours ne se déroulent pas normalement en ce moment de grève. « Aujourd’hui, nous n’étions que 15 dans notre salle de classe. On a fait cours mais ce n’est pas comme les jours normaux. On a fait juste semblant d’étudier, sinon on ne fait rien parce que les enseignants ne viennent pas », a confié un élève qui était déjà sur le chemin de la maison entre 10 heures et 11 heures.

Il faut rappeler que la grève générale et illimitée déclenchée par Aboubacar Soumah est encore loin de connaitre son épilogue surtout que certains responsables du syndicat séjournent en ce moment même à la maison centrale de Coronthie en attendant l’ouverture de leur procès.

Lords de la reprise du dialogue hier, entre le gouvernement et le SLECG, les syndicalistes ont posé comme condition préalable la libération de leurs collègues avant tout échange.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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